Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

mardi 24 février 2015

Installation de 12 nouveaux groupes industriels : Pour un marché national propice à l’investissement

C’est dans la perspective de créer les conditions pour une croissance "forte et durable" de l’économie nationale et atteindre ainsi une croissance hors hydrocarbures de 7% à l’horizon 2019, le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdeslam Bouchouareb, a procédé, hier, à l’installation de 12 nouveaux groupes industriels. 
En effet, le gouvernement a mis en œuvre des programmes ambitieux d’appui aux entreprises industrielles et d’encouragement de l’investissement dont des incitatifs divers et un plan d’actions pour l’amélioration du climat des affaires. Ainsi, le Secteur public marchand industriel (SPMI) qui recèle un potentiel de production important, est vu, comme un acteur important pour impulser la croissance de la production nationale. Aussi, celui-ci bénéficie d’un plan de réactivation des plans de développement des EPE (PLD) totalisant pas moins de 13 milliards de dollars. Des plans qui ont été adoptés et qui visent la réhabilitation, la modernisation et la relance des unités de production, et la mise à niveau des EPE aux plans développement organisationnel, managérial, ressources humaines et capacités en matières commerciales et de distribution. En plus, une restructuration du secteur est engagée pour mettre en place les conditions à même de favoriser la rentabilité et la croissance durable. Elle reconfigure le SPMI en Groupes industriels autonomes d’une taille qui leur permet de jouer dans la cour des grands au plan national et au plan régional, à court et moyen terme. « Nous sommes aujourd’hui réunis pour un évènement inédit. Un évènement qui illustre, une fois de plus, notre capacité à se projeter et à préparer l’avenir », a affirmé le ministre de l’Industrie et des Mines lors de la cérémonie d’installation de 12 nouveaux groupes industriels. Selon lui, « nous participons aujourd’hui à la naissance de la nouvelle entreprise publique industrielle ». « Le choix de fédérer toutes nos énergies autour de l’entreprise et l’entreprise publique productive », comme il le précisera, « en est un segment stratégique au sein et autour duquel se construisent les synergies qui structureront notre destin industriel.»
La création des nouveaux groupes industriels publics, souligne-t-il, qui s’inscrit dans le Plan d’action du gouvernement pour la période 2014-2019, « fait partie des réformes majeures destinées à impulser les croissances visées pour l’économie nationale dans sa globalité et pour l’industrie en particulier ». C’est la raison pour laquelle le CPE, indique Bouchouareb, « lors de sa réunion en août 2014, il a été décidé de la réorganisation du Secteur public marchand industriel (SPMI) et de réformer en profondeur son mode de management pour répondre aux exigences de l’atteinte de l’objectif de développement industriel ». Dans le même ordre d’idées, il a estimé que cette nouvelle organisation vise à impulser de manière encore plus "forte" les efforts pour la diversification de l’économie nationale et le développement des exportations hors hydrocarbures, notamment des produits industriels.
Dans cette optique, il a expliqué que l’organisation retenue, tenant compte des objectifs de croissance de l’économie et des conditions environnementales, « est conçue pour mettre le secteur public marchand industriel en condition de jouer le rôle de moteur de la croissance, de densification des activités industrielles à même de se positionner en offre de substitution aux importations. »

« Les filières que nous pouvons satisfaire avec des produits locaux compétitifs ont été identifiées »
Le ministre rappelle dans cette optique que « la préférence nationale est un axe majeur de notre action dans la démarche prônée de substitution aux importations », « une étude affinée de nos importations sur les quinze dernières années a permis d’identifier des filières que nous pouvons satisfaire avec des produits locaux compétitifs », a-t-il ajouté.
Distingué des autres schémas,  le nouveau plan adopté hier, à travers sa mise en place, se présente par un ensemble de 12 groupes industriels créés à partir de 15 SGP de l’Etat, industrielles. Elles se composent de 7 groupes nouvellement créés (Spa Groupe Agro-industries présidée par une femme, Spa Groupe Industries Chimiques, Spa Groupe Equipements Electriques Electrodomestiques et Electroniques, Spa Groupe Industries Locales, Spa Groupe Mécanique, Spa Groupe Industries Métallurgiques et Sidérurgiques, Spa Groupe Textiles et cuirs) et 5 existants autres déjà existants (Groupe SNVI, Groupe GICA, Groupe SAIDAL, Groupe SNTA, Groupe MANAL).
Il y a lieu de souligner que ce nouveau schéma du SPMI remembre les entreprises déjà existantes dans le portefeuille du département de l’industrie et des mines ; il s’agit de l’entreprise de service ECOFIE ayant pour rôle la consolidation des agrégats économiques du secteur public marchand pour le compte du gouvernement et 4 SGP zones industrielles qui gèrent pour le compte de l’État, les titres de 32 entreprises. « Notre objectif est de créer les conditions pour que nos entreprises s’imposent sur les marchés — national et extérieur — et de faire en sorte qu’elles soient compétitives et dont l’alliance est recherchée par les partenaires étrangers pour les perspectives stratégiques qu’elles ouvrent », a développé le ministre, ajoutant « notre objectif est que le marché national devienne une destination privilégiée de l’investissement parce qu’il permet désormais de trouver des partenaires modernes, compétitifs, rigoureux, tournés vers l’excellence ».
Organisée, hier, à l’hôtel El-Aurassi, cette cérémonie d’installation des nouveaux dirigeants des groupes industriels a témoigné la présence de hauts représentants de l’Etat, du SG de l’UGTA, les présidents et représentants des organisations patronales, les représentants des institutions de l’Etat, les PDG des banques, les présidents et membres des directoires des SGP, les PDG des entreprises publiques, les commissaires aux comptes ainsi que les Administrateurs des Groupes industriels.
« L’ère du tutorat sur les entreprises publiques est révolue »
Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a tenu à souligner que les groupes industriels "symbole" de la nouvelle entreprise publique industrielle ne sont pas un agent fiduciaire exerçant une fonction tutélaire de gestion des participations de l’Etat, puisque contrairement aux structures précédentes assimilables à des structures/institutions administratives, ceux-ci sont une entité visible au niveau de la sphère de l’activité économique réelle. Ces groupes tout comme leurs filiales, sont chacune une société industrielle et commerciale à part entière pleinement engagée dans l’activité économique. » En ce sens, que désormais, l’entreprise devra réaliser sa croissance, devenir performante et s’autofinancer à travers la bourse et les banques. « L’Etat ne financera plus les entreprises sur le budget de l’Etat », a-t-il précisé.
Dans cette optique il a mis en exergue l’importance de la gouvernance qui « est un autre défi majeur qui attend les nouveaux groupes industriels. Le premier acte de gouvernance est celui que nous consacrons aujourd’hui à l’occasion de cette cérémonie solennelle. »
S’adressant aux managers, anciens comme nouveaux, il a indiquera que « la gouvernance est ce qui régulera les relations entre les acteurs impliqués y compris avec l’Etat-propriétaire », précisant que son département exercera sa tutelle dans le périmètre que lui délimite la loi. « Je le dis avec force conviction l’ère du tutorat sur les entreprises publiques est révolue et j’en serai le premier garant... les nouveaux groupes industriels publics sont autonomes avec tout ce que cela implique en avantages comme en responsabilités. » Rappelant que « l’entreprise publique industrielle recèle un potentiel humain qui ne demande qu’à s’exprimer », le ministre a appelé les acteurs « à une nouvelle culture de l’entreprise, une nouvelle culture managériale basée sur la performance, la productivité et la redevabilité ». « Le choix de la création des groupes par fusion-absorption des SGP trouve sa raison, notamment, dans la recherche de la valorisation des compétences qu’elles recèlent, leur rentabilisation et la fin de l’éparpillement des compétences ».
Cette nouvelle entreprise industrielle adoptée, souligne-t-il, « ne sera réalité qu’avec des dirigeants de talent, des techniciens et des professionnels de haut niveau avec des savoir-faire adaptés et à jour. »
Pour se faire un vivier de candidats à haut potentiel a été constitué pour doter les nouveaux groupes industriels en ressources humaines qualifiées, « toutes les candidatures seront étudiées et tous les efforts seront mis en œuvre pour placer les compétences là où il faut et renforcer ainsi les organisations et les processus des groupes industriels », « les équipes managériales qui prendront en main les nouveaux groupes seront recrutées sur les seuls critères de compétence et soumis à des contrats de performance avec toute la liberté d’initiative dans le cadre d’un mandat de gestion définissant clairement le rôle de chacun des organes sociaux de l’entreprise ».
Par-delà la dotation en compétences de départ, le ministère s’est engagé dans un processus de renforcement du potentiel managérial pour servir l’entreprise industrielle, publique comme privée avec 4 écoles de formation de haut niveau en partenariat avec des écoles de renommée mondiale. Il s’agit de l’école dans les métiers de l’industrie ; l’école d’économie industrielle ; l’école de la logistique ; l’école de management. Il y a lieu de noter, enfin, que les conseils d’administration des groupes compteront également en leur sein, des banquiers.
EL MOUDJAHID

mardi 10 février 2015

Sommet France-Afrique : Le FCE compte initier un forum Afrique-Algérie


Une importante délégation de membres du Forum des chefs d’entreprise, conduite par son Président, M. Ali Haddad, a participé à la deuxième édition du Forum franco-africain et à la Conférence économique organisée dans ce cadre sur le thème «Pour une croissance partagée». Cette importante rencontre a eu lieu au ministère français des Finances et a réunit près de 600 chefs d’entreprises françaises et africaines, une cinquantaine de ministres et des chefs d’État africains.
En marge du Forum franco-africain, le président du FCE a offert un dîner en l’honneur des présidents de patronats africains dont l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), l’Union nationale du patronat mauritanien (UNPM), le Conseil national du patronat du Sénégal (CNPS), le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et le président de la Fondation franco-africaine pour la croissance, M. Lionel Zinsou. À cette occasion, M. Ali Haddad a informé ses homologues de l’initiative du FCE d’organiser un Forum Afrique-Algérie. Une initiative qui a été très bien accueillie et pour laquelle les organisations patronales africaines ont apporté leur soutien.
Le président du FCE a également eu des entretiens avec le président du Medef, M. Pierre Gataz. Les discussions ont porté sur la coopération économique entre l’Algérie et la France.
Il a également eu des entretiens avec le président de la Fondation pour le développement des énergies renouvelables sur le continent africain, M. Jean-Louis Borloo.
 EL MOUDJAHID

jeudi 5 février 2015

Des opérateurs économiques néerlandais intéressés par les secteurs de l'agriculture et du transport maritime

Le forum d'affaires algéro-néerlandais, tenu jeudi à Alger, a été marqué par un intérêt particulier des opérateurs des Pays-Bas pour les secteurs de l'agriculture, de l'industrie du recyclage et du transport maritime.
Plusieurs entreprises néerlandaises présentes à cette rencontre économique ont exprimé leur volonté de mettre leur savoir-faire au service de l'agriculture algérienne à travers des partenariats à long terme dans les domaines de la production laitière, de l'élevage bovin et de l'horticulture.
Dans le secteur du transport maritime, des opérateurs néerlandais ont affirmé vouloir explorer de nouveaux horizons dans les domaines du fret, la construction et la réparation navale ainsi que les travaux maritimes notamment le dragage des ports.
Les opportunités de partenariat dans le domaine de la gestion durable des déchets publics, domestiques et industriels, l'industrie du recyclage, la formation et l'ingénierie dans les hydrocarbures ont été également évoquées lors du forum.
Composée de 13 entreprises, la délégation néerlandaise a été conduite par la ministre du Commerce extérieur, de la coopération au développement Lilianne Ploumen qui a affirmé la volonté de la partie néerlandaise de construire de "solides relations" d'affaires avec l'Algérie.
"La présence aujourd'hui d'entreprises néerlandaises constitue pour les acteurs de chacun de nos pays une occasion unique de faire connaissance et d'établir de solides relations bénéfiques de part et d'autre", a estimé Mme Ploumen qui n'a pas manqué de souligner le soutien de son pays au processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
De son côté, le ministre du Commerce Amara Benyounès a mis l'accent sur l'importance d'asseoir un partenariat "fécond et mutuellement avantageux" entre les hommes d'affaires des deux pays.
"L'existence de relations politiques et de coopération stables et régulières constitue un atout majeur pour impulser une nouvelle dynamique dans la consolidation des relations économiques et commerciales algéro-néerlandaises", a-t-il estimé.
Le ministre a aussi appelé à promouvoir les exportations algériennes vers ce pays, précisant qu'il appartenait aux hommes d'affaires algériens de convaincre qu'un bon nombre de produits locaux pourront être commercialisés aux Pays-Bas.
Selon lui, le forum d'affaires algéro-néerlandais était une occasion pour "relancer de manière concrète et durable" les relations économiques bilatérales.
"J'invite les opérateurs des deux pays à faire preuve d'initiative pour exploiter les nombreux gisements et opportunités en vue d'un renforcement significatif des échanges économiques", a-t-il noté.
Les échanges commerciaux entre l'Algérie et les Pays Bas sont passés de 1,8 milliard de dollars en 2002 à 6,2 milliards de dollars en 2012.
Après la chute des cours de pétrole, il est prévu que les échanges commerciaux atteignent les 5 milliards de dollars par an, selon des opérateurs présents à cette rencontre d'affaires.
Malgré un excèdent favorable à l'Algérie, la structure des échanges reste dominée par les hydrocarbures qui représente  97% des exportations algériennes.
Concernant les investissements néerlandais en Algérie, trois projets sont actuellement en cours de lancement dans les secteurs de l'industrie et de services avec un montant global de 1,432 milliard de dinars, a-t-on indiqué.
 APS

mercredi 4 février 2015

Face à l’échec du gouvernement, le FCE veut créer ses propres zones industrielles

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Face à l’inertie du ministère de l’Industrie, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) veut prendre les choses en main. La principale organisation patronale va créer ses propres zones industrielles. L’annonce a été faite par Ali Haddad aux membres du FCE.
« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Forum des Chefs d’Entreprise envisage de créer une société par actions « Société de Gestion et de Promotion Industrielle, Spa », dont l’objet sera d’acquérir des assiettes foncières pour la réalisation puis la gestion de parcs et zones industriels », écrit Ali Haddad dans une correspondance datée de ce mercredi 4 février, dont TSA a obtenu une copie.
Le capital de la SPA sera ouvert aux membres du FCE, précise M. Haddad dans sa correspondance.
Amateurisme
En 2012, le Conseil national de l’investissement (CNI) avait chargé l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) de la réalisation d’un programme d’aménagement de 42 zones industrielles de nouvelle génération, réparties à travers le territoire national. Mais ce programme n’a toujours pas vu le jour.
Pourquoi ? « Les causes sont nombreuses », explique une source proche du dossier.  « Je vais vous citer un exemple : certaines zones sont prévues dans des terrains à vocation agricole. Or, pour déclassifier un tel terrain, c’est le parcours du combattant. Une telle décision est prise en Conseil des ministres. Quand il s’agit d’un terrain forestier ou à très haute vocation agricole, c’est carrément le Parlement qui décide », explique cette source.
TSA

La France est disposée à renforcer davantage sa présence économique en Algérie

 La France est disposée à renforcer davantage sa présence économique en Algérie dans plusieurs secteurs d’activités, a déclaré, mercredi à Tlemcen, l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié.
Lors d'un point de presse à l’Institut français à Tlemcen, au terme de sa visite de trois jours dans la wilaya, le diplomate français a évoqué la possibilité de coopérer dans plusieurs domaines, notamment  l’agriculture, l’élevage bovin, l’agroalimentaire et la filière lait qui constitue "un secteur majeur".
"Plusieurs accords ont été signés entre les deux pays afin de structurer cette filière et d’améliorer les rendements" a souligné Bernard Emiè.
Par ailleurs, l’ambassadeur français a rappelé que les présidents des deux pays ont décidé de donner une nouvelle impulsion au partenariat algéro-français dans divers domaines.
Dans ce sens, il a fait savoir que des industriels de Tlemcen ont émis le vœu de faire de la sous-traitance avec l’usine "Renault Algérie" d'Oran.
En outre, il a rappelé que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 12 milliards d’euros, soulignant que la France compte renforcer sa position en Algérie en attirant plus d’entreprises pour répondre aux priorités et besoins de l’Algérie et faire de son mieux pour devenir le premier partenaire de l’Algérie.
Bernard Emiè a également mis en avant le partenariat exceptionnel qui existe entre l’université de Tlemcen et les universités françaises dans les domaines de la formation et les échanges scientifiques.
"Des dizaines d’accords ont été signés entre l’université de Tlemcen et les universités françaises. Une quarantaine de thèses de doctorat ont été soutenues en co-tutelle et un nombre impressionnant d’étudiants algériens sont en France", a-t-il déclaré.
Abordant le volet sécuritaire, le diplomate français a rappelé "la détermination des deux pays à lutter contre le terrorisme" tout en félicitant les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne pour les efforts consentis pour retrouver les assassins du ressortissant francais, Hervé Gourdel.
D'autre part, Bernard Emiè a indiqué que les services consulaires français en Algérie ont délivré 330.000 visas dont un grand nombre de visas de circulation qui permettent d’avoir plusieurs rentrées au territoire français durant l’année 2014.
L’ambassadeur français, qui a tenu à remercier les autorités de la wilaya de Tlemcen pour leur chaleureux accueil, s’est dit impressionné par l’histoire et la beauté de la capitale des zianides qui constitue "un véritable pôle de rayonnement culturel de par ses édifices culturels et historiques".
APS

mardi 3 février 2015

Des experts préconisent le développement de la grande distribution pour endiguer le commerce informel

Le développement de la grande distribution en Algérie constitue une des alternatives pour endiguer les activités commerciales informelles, un phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années, ont préconisé des experts et des responsables du secteur.
La grande distribution, un créneau toujours faible en Algérie, peut jouer un rôle de "régulateur" dans le marché de manière à se substituer progressivement au commerce des "trottoirs", selon les participants à une journée d’information sur l’économie informelle organisée par le ministère du Commerce et l’Ecole des hautes études commerciales d’Alger (EHEC).
"La grande distribution est un moyen de régulation du marché. Elle empêche toute pénurie ou perturbation de l’approvisionnement", a estimé Abdelaziz Ait Abderahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce.
Pour le même responsable, ce type d’infrastructures commerciales présente plusieurs avantages liés en particulier à la régulation des prix, la traçabilité des produits et la création directe et indirecte d’emplois.
Mais la grande distribution reste toujours faible en Algérie avec seulement 5 hypermarchés, 231 supermarchés et 1.507 supérettes pour une population de 39 millions d’habitants, selon les chiffres du ministère du Commerce qui se fixe comme priorité la mise en place d’un schéma national pour organiser cette activité.
"Il faut créer des chaînes de distribution en passant par la sensibilisation des opérateurs économiques ayant les moyens de financement de ce type d’activités", a ajouté M. Ait Abderahmane.
Toutefois, plusieurs facteurs liés notamment à l’environnement juridique "peu favorable", à l’absence d’une politique d’urbanisme commercial claire et au manque de foncier commercial entravent l’émergence de ces circuits de distribution modernes, selon des experts présents à cette journée.
Pour d’autres participants, l’absorption du commerce informel doit se baser sur des solutions "structurelles" et non pas uniquement par l’éradication "répressive" de ces sites qui constituent parfois "une activité sociale qui génère des revenus et des emplois pour une certaine frange de population".
"La répression n’est pas la meilleure solution (pour supprimer les activités illégales). Il faut adopter une logique incitative et créer des conditions économiques et sociales favorables pour insérer ces activités dans le secteur formel", a suggéré Allaouat Farid, enseignant à EHEC.
La réforme du système fiscal figure aussi parmi les principales recommandations des experts qui ont préconisé une "amnistie générale" pour insérer les opérateurs exerçant dans le marché parallèle.
Mais pour le ministre du Commerce Amara Benyounès, une opération d’amnistie fiscale en faveur des commerçants illégaux "n’est pas à l’ordre du jour".
Il estime que l’accompagnement et l’incitation de ces opérateurs est nécessaire pour rejoindre la sphère formelle mais tout en exerçant la "puissance publique et en respectant l’autorité de l’Etat".
Par ailleurs, le ministre a annoncé la tenue fin mars prochain d’une conférence sur la politique du commerce extérieur du pays.
APS