Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

dimanche 30 décembre 2012

Près de 8 milliards DA supplémentaires pour l’aménagement de la ville de Saïda


Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, dimanche à Saïda, un programme de développement supplémentaire pour l’aménagement de la ville de Saïda, doté d’une enveloppe de près de 8 milliards DA.
Présidant une rencontre avec les membres du Conseil de wilaya élargie aux représentants de la société civile, à l’issue de sa visite de travail, le Premier ministre a souligné que ce programme a été décidé avec l’accord du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
De cette enveloppe financière supplémentaire, 5 milliards de dinars sont destinés au financement du projet d’aménagement de l’oued de Saïda et des sites environnants et 2,8 milliards aux projets d’aménagement du centre-ville.
M. Sellal a déclaré que ce programme vise l’amélioration de l’image de la ville de Saida et la réhabilitation de ses lieux publics, indiquant que cette cité connaît une "dégradation remarquable" en matière d’aménagement urbain.
Le Premier ministre a promis à cette occasion que la wilaya de Saïda bénéficiera de programmes et de projets de développement "nombreux et variés répondant aux aspirations de ses habitants", en plus d’œuvrer à relancer les projets à l’arrêt pour différentes raisons dont ceux des trois hôpitaux inscrits depuis 2006.
Il a exhorté également les responsables locaux à valoriser les potentialités agricoles et autres de la wilaya et à faire, de l’exploitation agricole privée qu’il a visitée, dans la commune de Sidi Ahmed, un "modèle" dans la gestion.
M. Sellal avait visité le projet de réhabilitation du périmètre agricole d’une exploitation privée s’étendant sur une surface de 200 ha visant le développement de la production oléicole et de l’huile d’olive.
Cette opération, qui verra l’utilisation de méthodes d’irrigation modernes, contribuera à la création de 25 postes d’emploi pour un investissement de plus de 850 millions de DA.
Le Premier ministre a, également lors de la rencontre, longuement discuté avec les représentants de la société civile de la wilaya de Saïda écoutant leurs préoccupations.
Dans ses réponses, M. Sellal a souligné que sa visite a pour objectif d’inspecter de visu les réalisations concrétisées sur le terrain dans le cadre du programme du président de la République.
Il a ajouté que cette visite vise également "à insuffler une nouvelle dynamique de développement" et "d’apporter des solutions aux insuffisances pour renforcer les capacités et les moyens de gestion des projets".
Le Premier ministre a en outre annoncé un programme de soutien à l’équipe de football du MC Saida avant de laisser la parole aux ministres pour répondre aux préoccupations soulevées liées à leurs secteurs respectifs.
APS

vendredi 28 décembre 2012

« L’accord signé avec la France est à même de préserver la qualité du produit agricole national »

L’accord de partenariat et de coopération signé récemment entre l’Algérie et la France dans les domaines agricole, du développement rural et de l’agroalimentaire, permettra à l’Algérie d’acquérir l’expérience et le savoir-faire pour préserver la qualité du produit agricole national et engager des projets intégrés, a indiqué le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Cet accord, signé lors de la visite du président français, François Hollande, « devrait encourager la coopération et le partenariat à la faveur des rencontres annuelles qui réuniront les opérateurs activant dans le secteur de l’agroalimentaire mais aussi les entreprises, les chercheurs et les techniciens à même de rapprocher les entreprises pour engager des projets multiples et intégrés », a souligné M. Benaïssa lors de l’émission « Liqaa Essahafa » de la Télévision algérienne. Il a estimé, dans ce contexte, que les deux parties bénéficieront de l’accord qui vise à « renforcer le produit et la rentabilité et à préserver la qualité du produit algérien dans le cadre de l’introduction d’un nouveau mode de production en Algérie ». Evoquant la politique adoptée par le secteur pour assurer la sécurité alimentaire du pays, le ministre a précisé que toutes les conditions sont réunies pour atteindre cet objectif à travers, notamment, le financement de l’activité agricole, la résolution des problèmes liés au foncier agricole et aux marchés, ajoutant que « la réduction de la facture de l’importation et le renforcement du pouvoir d’achat sont un objectif du secteur ». Soulignant l’abondance des produits agricoles en Algérie, M. Benaïssa a rappelé que 72% des produits alimentaires consommés par les Algériens durant cette année ont été produits localement, ajoutant que l’Algérie assure son autosuffisance en ce qui concerne plusieurs produits alimentaires notamment maraîchers. Il a rappelé, dans ce sillage, que l’Algérie produit annuellement 104 millions de tonnes de légumes dont 60% de pomme de terre, de tomate et d’oignon. Cette abondance a augmenté la moyenne de consommation de l’Algérien en produits alimentaires agricoles par rapport aux normes internationales. Pour ce qui de l’effacement de la dette des agriculteurs, le ministre a rappelé que 77.000 paysans ont bénéficié de cette mesure ajoutant que le montant des dettes effacées s’élève à 38,1 milliards DA alors que les dossiers de 3.000 autres restent en suspens, car n’ayant pas encore rempli les conditions requises, a-t-il dit. M. Benaïssa a, par ailleurs, évoqué la transition vers le système de concession en matière d’exploitation des terres agricoles rappelant que 210.000 agriculteurs ont déjà déposé leurs dossiers dans le cadre de cette opération parmi 219.000 concernés par cette mesure. Il a, en outre, précisé que 38.000 agriculteurs ont bénéficié de contrat de concession, relevant que l’Etat règle progressivement les situations du reste des agriculteurs. Concernant le non-dépôt par 9.000 agriculteurs de leurs dossiers, M. Benaïssa a imputé cette situation à des litiges familiaux ou à des décès.

HORIZON

Crédits : les banques doivent répondre à la demande des PME dans un délai de 45 jours (BA)


Les banques ont un délai de 45 jours pour répondre à la demande de crédits d’investissement faite par les petites et moyennes entreprises (PME), indique une note d’information de la Banque d’Algérie rendue publique jeudi.
"Dans le but d’améliorer la transparence autour des traitements des demandes de crédit introduites par les petites et moyennes entreprises, les délais de réponse doivent être améliorés de manière à ne pas excéder quarante cinq (45) jour à partir de la date de réception par la banque de la demande de crédit", selon la note de la BA.
Cette note, adressée aux banques dans le cadre de l’amélioration des services bancaires de base décidée par le gouvernement, a été présentée par le gouverneur de la BA, M. Mohamed Laksaci, au cours d’une réunion d’information avec les PDG des banques de la place.
La fixation de ce délai devrait alléger les lenteurs constatées au niveau des banques pour répondre aux demandes de crédits introduites par les créateurs d’entreprises.
Les délais et voies de recours internes aux banques et établissements financiers sont portés à la connaissance de tout demandeur de crédit, recommande la banque centrale en matière d’allègement de l’accessibilité au crédit.
Pour la BA, les mesures de facilitation préconisées par les pouvoirs publics en direction des PME "appellent les banques à mieux dialoguer" avec ces entreprises "en leur prodiguant les conseils les plus appropriés pour leur éligibilité au crédit".
Ainsi, les banques et établissements financiers "doivent mettre en place une organisation efficiente" pour accompagner les créateurs d’entreprises pour leurs besoins de crédits comme pour la mise en place de services adaptés à leurs activités. Concernant les particuliers, la banque doit faire une offre préalable de crédit dans un délai n’excédant pas quinze (15) jours à compter du dépôt complet de la demande de crédit. Cette offre récapitule toutes les caractéristiques et les modalités du crédit, telles que l’identité des parties, le montant, l’objet et les modalités du crédit, le coût total des frais, le taux d’intérêt, explique la note de la BA.
L’offre préalable reste valable, à compter de son émission, pendant au moins huit (8) jours pour un crédit. Le délai commence à courir le lendemain du jour de l’acceptation de l’offre du crédit. Si le dernier jour est un jour férié ou chômé, le délai est prorogé jusqu’au jour ouvrable suivant, détaille la banque centrale.
L’emprunteur dispose alors d’un délai maximum de réflexion de huit (8) jours au cours desquels il peut accepter ou refuser l’offre du crédit. En cas de renonciation, celle-ci doit être déposée par le demandeur avec accusé de réception auprès de la banque pour que la date ne puisse pas être contestée.
APS

De nouvelles mesures pour soutenir l’investissement



La loi de finances 2013, signée mercredi par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, introduit de nouvelles mesures d’exonérations fiscales et de lutte contre la fraude fiscale au profit de la production nationale.
La loi, qui ne prévoit aucun nouvel impôt, fixe à un 1,5 milliard (mds) DA le seuil des projets qui passent par le Conseil national de l’investissement (CNI), contre de 500 millions DA actuellement.
Elle instaure d’autre part l’habilitation des services des Domaines pour fixer le montant de la redevance annuelle de concession et de décider de l’octroi des avantages financiers introduits par la loi de finances complémentaire de 2011.
Elle exonère des droits d’enregistrement, de la taxe de publicité foncière et de la rémunération domaniale les actes portant concession des biens immobiliers relevant du domaine privé de l’Etat, établis dans le cadre de la régularisation du patrimoine immobilier détenu en jouissance par les EPE et les EPIC.
Les investissements des partenaires des entreprises nationales seront, stipule le texte, exclus de l’obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions accordées ’’lorsque ces avantages consentis ont été injectés dans les prix des biens et services finis produits’’.
Pour relancer davantage les PME algériennes, la loi élargit l’appui financier de la ’’Caisse de garantie des crédits d’investissement aux PME’’ aux entreprises dont une partie du capital est détenue par le fonds d’investissement de l’Etat.
Et afin de débureaucratiser l’investissement dans le tourisme, elle propose l’octroi en gré à gré des terrains destinés à l’investissement touristique et situés dans les zones d’expansion touristique directement par le wali sur décision du Calpiref.
Les entreprises spécialisées dans l’aquaculture profiteront quant à elles de l’expansion du périmètre des dépenses du Fonds national de développement de la pêche et de l’aquaculture pour inclure les aides à la promotion de cette filière au même titre que la pêche.
Concernant la simplification des procédures fiscales et douanières, la loi a décidé de concrétiser le principe de la ’’centralisation" du paiement de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) par les contribuables domiciliés à la DGE (Direction des grandes entreprises).
Elle propose dans le même sillage de faciliter les procédures d’exportation par l’institution du régime douanier intitulé le ’’draw-back’’ qui permet, lors de l’exportation de marchandises, d’obtenir le remboursement total ou partiel des droits et taxes ayant frappé l’importation des intrants de la production.
L’assouplissement des procédures de dédouanement et l’institution de la ’’déclaration estimative simplifiée ou globale’’ sont également prévus par cette loi. Et pour renforcer la lutte contre la fraude fiscale, il est notamment envisagé de réaménager la sanction prévue pour défaut de dépôt de la documentation justifiant les prix de transfert appliqués et de prévoir ’’expressément’’, par ailleurs, les sanctions devant être appliquées suite au constat d’un ’’flagrant délit fiscal’’.
L’APN avait approuvé, lors de son adoption du texte de loi le 11 novembre, deux amendements seulement sur une quarantaine proposée par les députés. L’un des amendements est relatif au relèvement des seuils des valeurs nettes des biens mobiliers et immobiliers soumis à l’impôt sur le patrimoine, portant le seuil minimum de ces biens de 30 millions DA actuellement à 50 millions DA dès 2013.
L’autre amendement porte sur le relèvement du plafond des exonérations douanières et fiscales au profit des émigrés algériens qui regagnent définitivement le pays (déménagement).
Ainsi, les membres de la communauté algérienne à l’étranger qui font le déménagement pourront rapatrier, sans droits de douanes ni de TVA, des biens dont la valeur, y compris celle d’un véhicule, égale ou inférieure à 3 millions DA contre un plafond de 2 millions DA actuellement.
Le même plafond passe de 1,5 million DA à 2 millions DA pour les étudiants algériens et les travailleurs scolarisés à l’étranger.
La loi de finances de 2013, prévoit une hausse de 10% des recettes budgétaires et une baisse de 11% des dépenses par rapport à 2012, soit un déficit budgétaire de 3.059,8 mds DA avoisinant les 19% du PIB contre 28% dans la loi de finances complémentaire de 2012.
Les dépenses prévues sont de 6.879,8 mds DA, en baisse de 11,2% par rapport à la LFC 2012, dont 4.335,6 mds DA pour les dépenses de fonctionnement (-12% par rapport à 2012) et 2.544,2 mds DA (-9,8%) pour l’équipement.
Le budget de l’année prochaine sera basé sur un baril de pétrole à 37 dollars pour le prix référentiel et à 90 dollars pour le prix du marché (idem pour la LFC 2012), un taux de change de 76 DA pour 1 dollar (74 DA en 2012).
Il prévoit une croissance de 5% (4,7% en 2012) et de 5,3% hors hydrocarbures, un taux d’inflation à 4% (idem pour 2012), une hausse de 4% des exportations d’hydrocarbures à 61,3 milliards de dollars et une hausse de 2% des importations à 46 mds de dollars.
La loi table en outre, sur la création de 52.672 postes dans la fonction publique, portant son effectif à près de 2 millions d’employés.
APS

Le Conseil des ministres approuve un nouveau décret présidentiel sur les marchés publics



Le Conseil des ministres a examiné et adopté mercredi un décret présidentiel modifiant et complétant le décret présidentiel N.10-236 du 7 octobre 2010 portant réglementation des marchés publics.
"Les facilitations procédurales apportées par ce projet de texte permettront aux dirigeants d’entreprises publiques économiques d’évoluer dans un environnement favorable et de mieux assurer les charges qui leur incombent avec un maximum de garanties d’efficacité", indique le conseil des ministres, présidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
La révision de la réglementation des marchés publics est la deuxième du genre décidée en l’espace de deux années. La dernière modification de ce code revendiquée par les dirigeants des EPE pour leur permettre une meilleure flexibilité dans la passation des marchés publics, remonte à 2010.
En octobre passé, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait annoncé la révision de ce texte notamment son article 2, afin de faciliter les transactions des EPE.
Le ministre des Finances, Karim Djoudi avait également affirmé que l’Etat veillerait à limiter "les entraves bureaucratiques" aux EPE en leur permettant une meilleure passations de marchés et d’accès aux commandes publiques.
APS

dimanche 23 décembre 2012

Communiqué de presse "Maison de l'Algérie"

Communiqué de presse
Maison de l’Algérie
Du 22 décembre 2012

L’équipe de Maison de l’Algérie et la jeunesse des deux rives, se joignent à moi pour adresser ses vifs remerciements et sa haute considération aux Présidents, François Hollande et Abdelaziz Bouteflika pour leur détermination à oeuvrer ensemble en faveur du renforcement de l’amitié franco-algérienne.

Le Président Bouteflika, le 8 Mai 2012 à Sétif a appelé à «une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels, afin d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où règnent confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique».
Le Président Hollande, le 20 décembre 2012 à Alger confirme « Cette vision, je la fais mienne aujourd’hui... Mais entre le passé et l’avenir, il y a le présent. Il est fait de rapports exceptionnels entre l’Algérie et la France. Cette proximité n’est pas une incantation. Elle n’est pas une abstraction. Elle est une réalité, qui se fonde d’abord sur des liens intimes, profonds, uniques pour la France comme pour l’Algérie».
L’association Maison de l’Algérie félicite le Président François Hollande de l’attention accordée dans son discours aux liens particuliers qui unissent la France et l’Algérie et de l’édification d’une «Maison de l’Algérie» à la cité universitaire internationale de Paris. Ce projet permettra à la jeunesse des deux pays et à tous ceux qui s’intéressent en France à l’Algérie et qui veulent nouer des relations à un niveau d’excellence de faire vivre pleinement la relation d’exception entre la France et l’Algérie.

Longue Vie à la relation franco-algérienne.

Un pont entre deux cultures, un regard vers l’avenir, bâtissons ensemble 
«Maison de l’Algérie».www.maisondelalgerie.org

Naima Iratni 
La Présidente


jeudi 20 décembre 2012

Les patronats algérien et français veulent donner un nouvel élan à leur partenariat économique


 Patrons et officiels algériens et français ont convenu jeudi à Alger de donner un nouvel élan au partenariat économique entre l’Algérie et la France, au cours de journées économiques marquées par la participation du Premier ministre Abdelmalek Sellal et le président François Hollande.
Au cours de cette rencontre, les ministres des Transports, M. Amar Tou, de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Abdelmadjid Tebboune et des Ressources en Eau, M. Hocine Necib ont exposé les opportunités d’investissement dans leurs secteurs respectifs.
Pour les ministres de l’Habitat et de l’urbanisme, et des Ressources en eau, les matériaux de construction et des ressources en eau offrent d’importantes opportunités de partenariat pour les entreprises françaises et algériennes.
Lors de ce forum économique, les deux ministres ont particulièrement mis en avant les possibilités d’investissements et de partenariats dans la production de matériaux de construction et la fabrication d’équipements et d’accessoires pour les matériels hydrauliques.
M. Tebboune a souligné la volonté de la partie algérienne de promouvoir le partenariat avec les opérateurs français spécialisés dans le BTP, notamment dans celui des matériaux de construction.
"Je vous incite à lancer le maximum de partenariats dans les matériaux de construction, comme le ciment, la brique, et l’argile, mais aussi dans tous les produits innovants qui peuvent faciliter la construction", a-t-il lancé à l’adresse d’un parterre de chefs d’entreprises et hommes d’affaires français et algériens représentant différents secteurs industriels.
Soulignant que le secteur de l’habitat représente "un immense domaine de partenariat", M. Tebboune a précisé que les entreprises des deux pays sont appelées à concrétiser des projets communs vu l’important programme lancé en Algérie pour la réalisation de logements à l’horizons 2014.
"Le moment est venu, les moyens financiers sont là, les capacités de nos partenaires sont là de même que les nôtres. Nous souhaitons que nos entreprises travaillent en partenariat avec les entreprises françaises", a-t-il affirmé. "En Algérie, nous avons une volonté de moderniser nos ville à travers un bâti moderne qui permet une vie normale dans une cité".
M. Tebboune a également saisi l’occasion de cette rencontre coorganisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) et le Mouvement des entreprises de France (Medef), pour définir les filières que l’Algérie cherche à développer dans le cadre de projets communs.
Il s’agit du "ciment, de la brique et tous les intrants qui rentrent dans le logement, la boiserie, les fluides, l’électricité et les équipements de chauffage" a-t-il insisté soulignant, d’autre part, que le bâtiment constitue l’une des plus grandes locomotives de développement et un des meilleurs facteurs de croissance".
Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau a affirmé que son département est intéressé par la promotion de relations de partenariat avec des entreprises françaises spécialisées dans la fabrication d’équipements moins ’’énergivores’’ destinés aux installations hydrauliques.
"Je serais très heureux de développer des partenariats avec des entreprises françaises pour promouvoir les technologies d’économies d’énergie dans le secteur des ressources en eau", a indiqué le ministre.
De son côté, la ministre française du commerce extérieur Nicole Bricq a souligné que son pays "voulait aller avec l’Algérie au delà de la relation commerciale", qualifiant la demande algérienne sur le renforcement des investissements français de "légitime" en vue de créer de l’emploi.
La ministre française a proposé de mettre en place "des champions binationaux" à l’instar des champions nationaux en industrie que l’Algérie voulait créer.
Mme Bricq a aussi fait part de la disposition de la France à coopérer dans la sécurisation des réseaux des télécommunications.
"Nous sommes capables de présenter une offre en matière de sécurité des télécommunication".
M. Jean Pierre Raffarin, envoyé spécial du président français chargé des questions économiques avec l’Algérie, a plaidé quant à lui pour "une égalité partenariale" à travers des alliances publics-privés qui ont donné déjà donné des résultats concrets sur le terrain’.
Lors de cette rencontre, le mouvement des entreprises de France (Medef) s’est dit par ailleurs "attaché au développement d’une coopération très forte avec l’Algérie" qu’il souhaite inscrire dans le long terme.
Le vice président du Medef, Jean Marie Dauger a indiqué que son organisation est "attachée au développement d’une coopération très forte entre les entreprises des deux pays".
Une quarantaine d’entreprises françaises accompagnant le président français ont pris part à ces rencontres économiques organisées sous le signe de la relance de la coopération bilatérale entre les deux pays. La France est le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie, mais "doit faire mieux" dans ce domaine, estime M. Dauger, selon lequel les entreprises participant à cette rencontre "sont venues pour créer de nouveaux partenariats".
De son côté, M. Hamiani président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) a relevé que la diversification de l’économie nationale était "un enjeu de premier rang pour l’Algérie qui veut sortir du syndrome des pays qui se sont spécialisés dans l’exportation des hydrocarbures". "Notre souhait est de pouvoir réaliser avec nos partenaires français des projets communs, qui nous aident à tirer ensemble le meilleur profit du potentiel de nos économies, à moderniser notre outil de production, et à améliorer notre compétitivité", a-t-il dit.
APS

L’Algérie et la France confirment leur volonté de rénover leurs relations économiques


 Alger et Paris ont confirmé leur volonté commune de rénover leurs relations économiques, voire d’en accélérer la cadence pour leur donner un nouvel élan à la faveur de la visite en Algérie mercredi et jeudi du président François Hollande.
Le président français a plaidé mercredi, au premier jour de sa visite d’Etat en Algérie, pour un "partenariat stratégique d’égal à égal" entre l’Algérie et la France en écho au voeu du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui veut "construire un partenariat gagnant-gagnant" entre les deux pays.
Ce partenariat a été concrétisé par un accord cadre, un "programme de travail sur cinq ans dans les domaines économique, financier, culturel, agricole et même de défense", a indiqué M. Hollande. Il a précisé que ’’nous sommes pour un partenariat stratégique d’égal à égal avec l’Algérie pour entrer dans une nouvelle ère".
Intervenant au forum économique algéro-français, organisé au deuxième et dernier jour de cette visite, le chef de l’Etat français a souligné l’importance pour la France "d’être au rendez-vous que l’Algérie lui a donné".
La relation économique algéro-française à laquelle il aspire doit reposer sur la "complémentarité", assurant que toutes les conditions sont réunies pour que l’Algérie soit un partenaire économique fondamental pour son pays.
"Vu l’histoire, le présent, mais aussi la complémentarité entre les deux pays, tout conduit à ce que l’Algérie soit un partenaire majeur pour la France", a-t-il soutenu.
Il a ainsi appelé les entreprises françaises à intensifier leur présence, leur coopération et leur appui à l’économie algérienne et à saisir les multiples opportunités offertes par le marché algérien dans les différents domaines en s’engageant encore plus dans des projets d’investissements directs.
"Le constat sur le plan quantitatif est excellent mais peut être amélioré sur le plan qualitatif", a-t-il souligné devant les 42 patrons français du MEDEF présents à cette rencontre.
M. Hollande s’est dit "confiant" quant à la volonté du gouvernement algérien d’améliorer le climat des affaires en vue de faciliter l’investissement aux entreprises françaises. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé de son côté lors de ces rencontres économiques que le partenariat avec la France constitue pour l’Algérie "l’un des instruments d’accompagnement et de concrétisation" de la transition vers une économie de marché performante.
Le chef de l’exécutif a renouvelé à la communauté d’affaires française la "ferme volonté" du gouvernement algérien de bâtir entre les deux pays un "partenariat exemplaire porteur d’espoir et de paix". Il a ainsi donné quelques gages.
"Nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l’acte d’investissement. Nous veillerons également à inscrire dans la durée la stabilité juridique pour une meilleure sécurité des investissements", a-t-il assuré.
Pour ouvrir une nouvelle phase dans les relations entre leurs deux pays, MM. Hollande et Bouteflika ont signé mercredi soir la "déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération entre la France et l’Algérie".
Plus d’une demi-douzaine d’accords dans l’industrie pharmaceutique, les équipements médicaux, l’agroalimentaire et l’industrie automobile dont celui, négocié durant trois longues années, avec le groupe Renault pour la construction près d’Oran d’une usine de montage susceptible de produire à compter de 2014 au moins 25.000 véhicules par an, ont été signés à l’occasion de cette visite.
Un comité de haut niveau intergouvernemental algéro-français, co-présidé par les deux Premiers ministres, a été mis en place.
Ce comité se réunira une fois par an, alors qu’un sous-comité de suivi sera chargé de la mise en oeuvre des décisions prises dans le cadre des rencontres bilatérales entre les ministres des deux pays.
Le président français est accompagné d’une importante délégation : près de 200 personnes dont neuf ministres, une douzaine de responsables politiques, une quarantaine de patrons, des écrivains, des artistes et une centaine de journalistes.
APS

Algérie-France : le partenariat,"un des instruments" de la transition économique



Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé jeudi à Alger que le partenariat avec la France constitue pour l’Algérie "l’un des instruments d’accompagnement et de concrétisation" de la transition vers une économie de marché performante.
"Le partenariat avec la France est pour nous l’un des instruments d’accompagnement et de concrétisation de cette transition. A travers les sociétés mixtes, pour développer l’investissement, le partenariat, l’assistance technique, l’expertise etc…", a-t-il déclaré devant le forum des hommes d’affaires algéro-français organisé en marge de la visite d’Etat du président français François Hollande en Algérie.
Le chef de l’exécutif a précisé, à ce titre, que le partenariat avec la France est "grandement souhaité" dans le domaine du management.
"L’expertise extérieure dans le domaine du management nous parait absolument nécessaire car la transition vers une économie de marché performante est par nature complexe et difficile", a-t-il souligné.
Cette coopération entre les deux pays, a prévenu M. Sellal, doit cependant être diversifiée et inscrite dans la durée.
"La réalisation de ces objectifs stratégiques exige que la coopération entre nos deux pays s’inscrive dans la durée, qu’elle soit diversifiée et qu’elle s’implique dans tous les secteurs d’activités sans aucune exclusive", a-t-il averti.
Il a relevé "les immenses complémentarités" qui caractérisent les deux économies, faisant remarquer que la France souffre d’une crise de la demande tandis que l’Algérie souffre d’une offre insuffisante.
"Cette situation offre des opportunités nouvelles et doublement bénéfiques pour chacune de nos économies", a-t-il estimé, mettant en avant la volonté politique de l’Algérie, exprimée par le président Bouteflika, à "œuvrer dans un esprit ouvert et réaliste à l’édification d’une coopération ambitieuse, solide et qui s’inscrit désormais dans le long terme".
Le Premier ministre a renouvelé à la communauté d’affaires la "ferme volonté" du gouvernement algérien d’œuvrer à bâtir entre les deux pays, un "partenariat exemplaire porteur d’espoir et de paix". Il a ainsi donné quelques gages.
"Nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l’acte d’investissement. Nous veillerons également à inscrire dans la durée la stabilité juridique pour une meilleure sécurité des investissements", a-t-il assuré.
Il a rendu hommage à l’ancien Premier ministre français Jean Pierre Raffarin, affirmant que ce dernier "mérite une mention spéciale car il est parvenu grâce à son acharnement, sa ténacité et sa maîtrise des dossiers à déblayer un terrain difficile, fécond aujourd’hui".
Le Chef de l’exécutif a affirmé que l’Algérie a les moyens financiers et humains de réussir cette transition, mettant en exergue les avantages dont elle bénéficie, notamment un marché important, des avantages comparatifs appréciables (coût de l’énergie, main d’œuvre etc…), un niveau de sécurité appréciable des personnes et des biens, ainsi que d’une stabilité politique et sociale remarquable.
"Elle dispose également d’un énorme potentiel économique sous utilisé", a-t-il regretté.
Selon M. Sellal, les plans de développement lancés durant cette dernière décennie ont doté le pays "d’infrastructures comparables, voire supérieures à celles de certains pays membres de l’Union Européenne".
"Ces infrastructures permettent aujourd’hui d’envisager des investissements importants", a-t-il dit.
Il a rappelé que depuis l’élection en 1999 du Président Abdelaziz Bouteflika, "une politique vigoureuse de redressement politique, économique et social a été mise en œuvre" ce qui permet, aujourd’hui à l’Algérie "d’envisager l’avenir avec optimisme et sérénité".
APS

mercredi 19 décembre 2012

Un projet et des enjeux


La visite qu’entreprendra aujourd’hui et demain le président François Hollande en Algérie devrait être sanctionnée par une déclaration commune, feuille de route d’un «partenariat privilégié tourné vers l’avenir» voulu par les présidents Hollande et Bouteflika. Un projet souvent formulé, mais rarement atteint. C’est un dessein louable, respectable et constructif. Toutefois, ce partenariat «exceptionnel» peut-il se concevoir sans que le passé colonial de la France en Algérie soit définitivement assaini et reconnu ? Il y a eu des précédents qui se sont soldés par l’échec et la déception : le pacte d’amitié préconisé par Jacques Chirac a trébuché sur ce préalable à la perspective de tout projet d’avenir. Le partenariat «stratégique» avancé par Nicolas Sarkozy a, lui aussi, buté sur la question mémorielle.
Président de la République française, François Hollande a qualifié la rafle du Vél d'Hiv d’il y a 70 ans de «crime commis en France par la France». En fera-t-il de même pour les crimes de la colonisation en Algérie ? Pour précision, dans son livre Devoirs de vérité (entretiens avec Edwy Plénel, éditions Stock, 2006), alors premier secrétaire du PS, François Hollande avait pris position sur les responsabilités de l’Etat français sur son passé colonial et ses conséquences. Certes, le président Hollande a reconnu, sans la qualifier, la répression féroce de la manifestation pacifique des Algériens de Paris et sa région du 17 Octobre 1961. D’autres gestes symboliques suivront-ils ?
La reconnaissance du passé colonial et des crimes de la colonisation apaisera, enfin, les mémoires encore douloureuses, rendra justice aux victimes et mettra également fin aux instrumentalisations et calculs politiciens entretenus de part et d’autre.
La France, frappée par la crise financière internationale et la récession économique, peine à redresser son économie, à sauver son industrie et ses emplois. Et l’Algérie, pour sa part, a besoin de conforter son développement économique, de diversifier son tissu industriel, de s’ouvrir aux nouvelles technologies, d’offrir des perspectives à sa jeunesse… Le pragmatisme est certes légitime, mais il ne suffit pas à construire ce grand projet auquel aspirent aussi bien les citoyens français qu’algériens. En effet, le partenariat fondé sur la seule coopération économique, aussi privilégiée soit-elle, ne saurait être à la hauteur des attentes, des aspirations et des exigences des peuples algérien et français qu’unissent tant de liens. Soit une relation bilatérale égalitaire, équilibrée, multidimensionnelle, fondée sur la considération et le respect mutuels, sur des valeurs partagées, soucieuse des droits et libertés individuelles, comme la circulation des personnes sans entrave de part et d’autre.
La relation humaine, riche de par son histoire, sa composante, ses potentialités, n’est-elle pas en réalité la substance incontournable de ce partenariat tant déclaré mais rarement atteint ? Aussi sa réalisation – pour qu’il ne se limite pas à une simple et belle déclaration d’intention de plus – est déterminée par la mise à plat de tous les contentieux, de tous les litiges, et par une volonté politique portée à l’unisson. C’est ainsi qu’il scellera, enfin, la réconciliation algéro-française tant de fois différée. Le moment, pour ce faire, est peut-être venu, cinquante ans après l’indépendance de l’Algérie.
Nadjia Bouzeghrane
EL WATAN

Renault aura l’exclusivité sur le marché algérien pendant trois ans (Rahmani)


Le constructeur automobile français Renault, qui doit signer en début de soirée l’accord définitif pour la construction d’une usine en Algérie, aura l’exclusivité sur le marché algérien pendant trois ans, a annoncé mercredi le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Chérif Rahmani.
"L’accord initial entre l’Algérie et Renault prévoyait une exclusivité de cinq ans pour le constructeur français sur le marché algérien. L’Algérie n’a pas accepté et la durée a été donc réduite à trois ans", a déclaré à la presse M. Rahmani peu avant la signature de cet accord.
M. Rahmani a expliqué que la close d’exclusivité signifie qu’"aucune société publique algérienne n’a le droit de conclure un accord similaire avec un autre constructeur étranger pendant les trois prochaines années".
L’usine Renault qui entrera en activité "18 mois" après la signature de l’accord devra commencer par produire 25.000 unités par an pour arriver "rapidement" à 75.000 unités dont une partie sera exportée à d’autres pays hors UE, a précisé le ministre.
Interrogé sur le taux d’intégration nationale, il a indiqué qu’il sera de "42%", et "cela dépendra de la compétitivité des PME algériennes", a-t-il ajouté.
Sur le montant de l’investissement sur la base de la règle 51/49%, il a indiqué qu’il tournera autour d’un milliard d’euros.
Une conférence de presse animée par des responsables algériens et ceux de Renault est prévue dans les prochains jours à Alger pour dévoiler les détails de cet accord.
APS

lundi 17 décembre 2012

Coopération algéro-française : le poids des affaires dans la visite de hollande



Très attendue, la visite qui sera effectuée ce mercredi en Algérie par le président français François Hollande est censée réchauffer les relations bilatérales. Si sur le chapitre politique, le dégel est tributaire du règlement de plusieurs dossiers épineux, notamment celui de la repentance et du Sahara occidental dans lequel la France soutient la politique marocaine, l’espoir est toutefois permis sur le chapitre économique.

Permis surtout du côté français qui préfère jouer la carte du pragmatisme. En cette période de crise, la solvabilité de l’Algérie peut lui offrir un terrain propice pour ses entreprises en quête de marché. L’Algérie est le premier client pour les exportations agro-alimentaires françaises et accueille annuellement plus de 6 milliards de dollars de produits français. D’où les critiques algériennes quant à la vision française purement commerciale dans son approche algérienne. Car en termes d’investissements directs, la France est à moins de 2 milliards d’euros, insuffisant, comparé à ce qui se fait au Maroc (plus de 8 milliards à la fin de 2009).
Une frilosité justifiée, côté français, par l’absence de conditions favorables en Algérie, ce qui est d’ailleurs confirmé par les rapports des institutions financières internationales sur le climat des affaires dans le monde. Dépasser les clivages politiques pour donner un nouveau relent aux relations économiques, c’est là toute la problématique à laquelle seront confrontés les officiels des deux pays durant cette visite.
Des spécialistes de l’économie affirment d’ores et déjà que toute relation économique a comme soubassement des relations politiques. Les spécialistes des questions politiques et de relations internationales soutiennent, de leur côté, que quelle que soit la charge symbolique de cette visite, ce n’est pas à son issue que les deux pays signeront un traité d’amitié. En revanche, la signature de quelques contrats économiques  est largement attendue.
Les entreprises françaises préfèrent le commerce à l’investissement
Certains économistes affirment que les relations économiques entre l’Algérie et la France «ont comme soubassement les relations politiques». D’autres soutiennent en revanche que ces deux aspects doivent être dissociés si l’ont veut relancer les relations bilatérales. La visite cette semaine du président François Hollande en Algérie, accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires, montrera à coup sûr la réelle capacité des deux pays à dépasser leur clivage politique pour booster leur coopération économique, ou pas.
Du côté algérien, la France est accusée de ne voir en l’Algérie qu’un marché pour ses produits, dont elle est d’ailleurs le premier fournisseur. S’agissant des investissements directs, en revanche, leur stock à la fin de 2010 était de 1,9 milliard de d’euros, cinq fois moins qu’au Maroc. Pour une superficie moindre et des ressources en moins, ce pays compte presque deux fois plus d’entreprises françaises implantées que l’Algérie.  De l’autre côté, la France reproche à l’Algérie de ne pas offrir de conditions suffisamment attrayantes pour attirer les investissements des entreprises françaises.  Un chef d’entreprise français, installé en Algérie depuis deux ans, nous déclarait récemment qu’en France, «il y a beaucoup de gens qui ont une position très réservée vis-à-vis de l’Algérie. Les opérateurs économiques ayant besoin de lisibilité pour s’implanter à l’international».
Une lisibilité que l’Algérie ne semble pas offrir pour le moment en raison de sa réglementation instable, de son administration récalcitrante et de son climat d’affaires régulièrement pointé du doigt par les institutions financières internationales. Entre les arguments des uns et des autres, se glissent des divergences politiques dont le poids peut difficilement être ignoré. Pour, Luis Martinez, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales sciences politiques (France), l’arrivée de Hollande est susceptible d’apaiser les relations bilatérales, après le passage de Sarkozy, car «la droite française n’a pas historiquement de bonnes relations avec l’Algérie». Cela ne signifie pas non plus que la gauche «a traditionnellement de bonnes relations avec l’Algérie», mais on est loin du président Mitterrand dont le passé politique était directement lié avec la guerre d’Algérie.
Le poids du politique
Le climat de tension auquel sont parvenues les relations entre les deux pays sont le fruit de plusieurs années «d’indifférence de part et d’autre des deux rives de la Méditerranée». «Non pas qu’on n’était pas à l’écoute de ce qui se passait, mais ce n’était pas dans le souci de comprendre l’autre», dit-il.Les tensions politiques sont certes nourries par la question de la repentance, mais pas uniquement. Le professeur Salah Mouhoubi, docteur d’Etat en sciences politiques et économiques, cite d’autres problèmes «sérieux ayant trait à la politique française dans la région du Maghreb». Une politique qu’il qualifie de «déséquilibrée», marquée surtout par son «soutien à la vision annexionniste du Maroc dans le problème du Sahara occidental». Cette attitude vise, selon notre interlocuteur, à «amoindrir le rôle de l’Algérie dans la région et à la considérer avec le Maroc sur un pied d’égalité, alors qu’ils ne devraient pas l’être objectivement». D’ailleurs, on «reconnaît à l’Algérie le statut de première puissance de la région quand la conjoncture s’y prête». En dehors de cela, «la France est beaucoup plus en faveur du Maroc vers lequel elle oriente ses IDE, et qu’elle présente comme une démocratie et un pays ouvert, par opposition à l’Algérie, selon elle».
Pragmatisme !
Même si le problème du Sahara occidental est épineux, la perception française se voudrait toutefois pragmatique. «L’Algérie ne peut pas se laisser dicter sa politique étrangère et la France non plus», admet M. Martinez. Jusque-là, on a donné aux «questions économiques, des dimensions politiques, d’où les blocages», au moment où «les entreprises s’en fichent de la position sur le Sahara occidental et sont davantage concernées par le climat des affaires, la disponibilité des infrastructures, la réactivité de l’administration».
Des questions sur lesquelles l’Algérie est loin d’être performante. Le classement 2012 de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires dans le monde la classe 148 sur 183 pays (en recul de 5 place par rapport à 2011).
L’Algérie a donc «une part de responsabilité» dans le fait que les investisseurs français la fuient, selon le professeur Mouhoubi, mais cela n’explique pas pour autant leur «frilosité».  Pour lui, les entreprises françaises considèrent l’Algérie comme «un marché mais ont du mal à franchir le rubicon pour s’installer» et cela n’est pas «fortuit», mais découle de cette politique française qui tend à «favoriser» les voisins. Pourtant dans le contexte actuel de la crise économique et financière que vit la France et de la solvabilité de l’Algérie, les opportunités de coopérer sur la base d’un schéma «gagnant-gagnant», de l’avis de M. Mouhoubi, existent.
Toutefois, relativise, M. Martinez, «en période de crise, les entreprises sont moins enclines à prendre des risques dans des marchés où le climat des affaires n’est pas très favorable. Elles iront là où les conditions s’y prêtent le plus, là où on leur offre des avantages et des facilités».
Ce que l’Algérie ne semble pas avoir compris, car même si «sa maîtrise du marché pétrolier est parfaite, sa perception du marché mondial hors hydrocarbures, qu’elle considère comme un grand bazar, laisse à désirer».  Du côté algérien, on déplore une certaine condescendance française qui transparaît notamment dans l’évolution très lente du dossier Renault au relent «plus politique qu’économique», selon M. Mouhoubi.
Et d’ailleurs, «les tergiversations démontrent qu’on n’est pas pressé» de faire aboutir ce projet. En témoigne l’information relayée par la presse française sur une éventuelle entrée de l’Algérie dans le capital de Peugeot. «C’est une manière de dire à l’Algérie : si vous voulez une industrie de l’automobile, prenez des parts dans Peugeot», selon l’économiste. Or, le problème, selon lui, est que Peugeot est une société «moribonde» et cela ne «rapporterait rien à l’Algérie de réaliser un tel investissement».
De plus, elle «n’a pas vocation à résoudre les problèmes économiques des autres pays».

 

Le secteur industriel français s’effrite

Si la France perd du terrain sur le marché algérien, ce n’est pas tant dû à la superpuissance industrielle chinoise qu’à la perte de concurrence de l’industrie française. «La France n’a plus autant de produits industriels à vendre à l’Algérie, son potentiel industriel a pas mal souffert ces dernières années et avec l’entrée en jeu des pays émergents, il y a un recul relatif de ses exportations», remarque l’économiste Camille Sari. 
Un constat qui a été mis en avant récemment par le Rapport Gallois sur la compétitivité des entreprises françaises dont les statistiques sont éloquentes. Selon ce document, la part de l’industrie (hors construction) dans PIB français est passée de 18% en 2000 à 12,5% en 2011, plus de 2 millions d’emplois industriels ont été supprimés entre 1980 et 2011.
Les exportations françaises ont nettement reculé notamment en Union européenne qui constituait leur première débouchée avec 58,4% des exportations en 2011.
Ainsi, la part de marché des exportations française est passée de 12,7% en 2000 à 9,3% en 2011. Son solde de la balance commerciale passant d’un excédent de 3,5 milliards d’euros en 2002 à un déficit de 71,2 milliards en 2011. Dans la zone euro, la France n’est plus que 15e sur 17 en termes d’exportations.
Safia Berkouk
EL WATAN

lundi 10 décembre 2012

Instruction du Premier ministre pour faciliter l’accès aux crédits et l’ouverture de comptes bancaires


Les mesures d’allègement des procédures au niveau des banques, la facilitation de l’octroi de crédits bancaires et l’accès des PME aux crédits d’investissement ont été détaillées dans une instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Annoncées par le Premier ministre lors de la rencontre avec les représentants du patronat et de la centrale syndicale, ces mesures portent notamment sur la facilitation et la réduction des documents pour l’ouverture des comptes bancaires et l’accès aux crédits à l’investissement.
Cette instruction, qui a été adressée à huit ministères, aux banques publiques et à l’Association des banques et établissements financiers ABEF, prévoit que l’ouverture d’un compte bancaire pour les particuliers se fait désormais seulement avec la présentation d’une pièce d’identité, d’un certificat de résidence et d’un formulaire à retirer auprès des services bancaires concernés.
Pour les entreprises, l’opération sera justifiée par des preuves d’identité morale, de statut général de l’entreprise, le Numéro d’identité fiscal (NIF) et le Numéro d’identité statistique (NIS), précise la note du Premier ministère.
En outre, pour faciliter ces procédures, il est décidé la mise en place avec la banque d’Algérie et l’ABEF d’un réseau permettant aux banques de saisir les bases de données du Centre national de registre de commerce (CNRC), des organismes de sécurité sociale et de retraite et des services du ministère des Finances (impôts, domaine et conservation foncière).
S’agissant du droit à l’ouverture d’un livret d’épargne pour les mineurs et de compte chèque pour les clients ne pouvant justifier de revenus réguliers, le Ministre des Finances est chargé d’inviter les banques publiques à respecter les dispositions de l’ordonnance (10-04) relative à la monnaie et le crédit qui ’’consacrent ce droit, interdisent cette pratique et facilitent l’épargne’’.
Par ailleurs, pour faciliter la domiciliation des comptes et réduire la pression sur les services d’Algérie poste, le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale est chargé d’inviter les caisses de sécurité sociale et de retraite à élargir la procédure de versement des pensions et remboursements aux comptes bancaires.
Dans cette optique, les banques publiques sont appelées à densifier leurs réseaux et à promouvoir l’inclusion financière à travers le territoire et dans les zones les plus reculées, ainsi que la densification de la formation en matière de qualité d’accueil et de service de leurs personnels.
Pour ce qui est de la facilitation d’accès des PME aux crédits d’investissements, le ministre des Finances est chargé de veiller à la réduction des délais de réponse par la standardisation et l’automatisation du traitement des demandes de crédit d’investissement, l’authentification des documents par le biais d’un réseau banque-administration, ainsi que la mise à disposition des demandeurs de crédits l’ensemble des procédures de la banques dans cette opération.
Il est aussi chargé de la consolidation des nouveaux instruments de financement par l’amélioration du leasing comme moyen de financement et la reconduction des avantages fiscaux accordés aux sociétés de leasing en matière d’investissement ainsi que la révision du dispositif législatif relatif aux sociétés de capital-investissement pour faciliter la création de société de gestion spécialisées dans l’analyse des projets et l’accompagnement des entreprises.
Il s’agit encore de renforcer le dispositif de garantie institutionnelle par le déploiement du réseau de la Caisse de garantie des crédits d’investissement (CGCI) au niveau local, l’adaptation des différents instruments de garantie institutionnelle aux secteurs prioritaires et aux régions à promouvoir.
Le rôle de la CGCI devra être consolidé par la généralisation des conventions de délégation de pouvoir aux banques et l’adoption de mécanismes plus souples (moduler le plafonnement des garanties par branche d’activité et élargir la couverture de garantie aux constructions devant accueillir les équipements.
Enfin, les ministres de la Justice et des Finances devront avec la banque d’Algérie engager une concertation autour de la responsabilité liée à la gestion du risque crédit.
APS