Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

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Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

samedi 25 février 2012

Energies renouvelables : le projet Desertec ’’avance bien’’ en Algérie


Le projet "Desertec", qui prévoit la fourniture à l’Europe de l’électricité à partir de l’énorme potentiel énergétique des déserts de la région Mena, ’’avance bien en Algérie’’, a affirmé samedi Christoph J. Partch, représentant officiel en Algérie de ce projet d’envergure qui rassemble plus d’une cinquantaine de pays.
"Les rencontres entre les représentants du projet Desertec et la partie algérienne se sont multipliées depuis la signature du mémorandum d’entente au mois de décembre dernier à Bruxelles’’, a souligné dans une déclaration à l’APS M. Partch, également directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie (AHK Algérie).
Une délégation de l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ) s’est déplacée la semaine passée à Alger où elle a rencontré des responsables de la société nationale de l’électricité et du (Sonelgaz). Les discussions ont porté sur plusieurs volets, notamment celui des tarifs.
Le mémorandum d’entente dans le domaine des énergies renouvelables a été signé le 9 décembre dernier à Bruxelles entre Sonelgaz et l’entreprise allemande Desertec initiative (Dii). Ce mémorandum porte sur le renforcement des échanges d’expertise technique, et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l’international.
Soulignant la satisfaction de la partie allemande après l’implication de l’Algérie dans le projet Desertec, il a estimé que ’’Dii’’ a mal présenté au début le projet à la partie algérienne. "Je crois que l’entreprise a commis des fautes dans la manière de présenter cette initiative. Maintenant le projet est mieux expliqué, et tout le monde a bien compris sa nature", a-t-il reconnu.
Par ailleurs, M. Partch a annoncé que les Allemands veulent que la prochaine assemblée générale du projet Desertec se tienne en Algérie, la dernière s’étant tenue au Caire en décembre 2011. "Cette rencontre permettra au monde de connaître la place importante qu’occupe l’Algérie dans cette initiative, et j’aimerais bien que les initiateurs de Desertec soient soutenus par les responsables algériens", a-t-il précisé.
Selon M. Partch, l’Algérie veut être en amont de toute la chaîne de l’industrie des énergies renouvelables, notamment la production des cellules photovoltaïques, et des équipements nécessaires, avant de construire la première station solaire thermique, ce qui peut "retarder la réalisation du Desertec", d’après ce responsable. Toutefois, l’Algérie a besoin de multiplier les centrales solaires, avec des technologies différentes, afin d’essayer et puis choisir la technologie adéquate, selon lui.
Basé en Allemagne, ’’Dii’’ compte 56 partenaires issus de 15 pays. Desertec vise à répondre à la fois aux besoins des pays producteurs de la région Mena et à fournir 15% dans un premier temps de l’électricité nécessaire à l’Europe. Né en 2003, Desertec est le nom d’un concept énergétique très ambitieux, qui prévoit l’exploitation de l’énorme potentiel énergétique des déserts pour arroser durablement en énergie électrique toutes les régions du monde. Le versant industriel du projet est ’’Desertec Industrial initiative’’ (Dii) et le consortium Medgrid.
APS

Les investisseurs allemands misent sur l’Algérie en 2012 (AHK Algérie)


Le climat des affaires entre l’Algérie et l’Allemagne devrait sensiblement s’améliorer en 2012, prédit samedi le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie (AHK Algérie), Christoph J. Partch.
Une amélioration des investissements allemands, notamment dans les domaines de l’industrie et de l’énergie est attendue en 2012 en Algérie, a-t-il souligné dans une déclaration à l’APS. "De grandes entreprises allemandes dans le domaine de l’électricité sont très intéressées par le marché algérien qui offre beaucoup d’avantages et d’opportunités", a précisé M. Partch.
C’est dans cette optique qu’est prévue dans les prochaines semaines la tenue à Alger de la seconde commission mixte algéro-allemande, a affirmé M. Partch, selon lequel les travaux de cette session seront orientés vers la levée des blocages qui entravent les investissements et les échanges commerciaux entre les deux pays.
"Cet événement sera une occasion pour améliorer encore plus les relations entre l’Algérie et Allemagne (...). Nous allons travailler ensemble pour éliminer les obstacles qui existent des deux côtés pour faciliter le commerce et l’investissement entre les deux pays", a-t-il dit.
A l’ordre du jour des travaux de cette commission figurent les difficultés rencontrées par les entreprises algériennes pour s’installer sur le marché allemand, "qui sont généralement les mêmes difficultés pour toute l’Europe", notamment celui de la mise à niveau du produit algérien, selon M. Partch. L’autre obstacle majeur pour les exportateurs algériens est l’obtention des certificats nécessaires, ce qui fait perdre aux algériens une marge évaluée entre 10 % et 20% des bénéfices, ajoute-t-il.
Sur un autre registre, les investissements allemands en Algérie, particulièrement dans le domaine industriel sont également au-devant de la volonté des deux pays de renforcer cet aspect de leur coopération économique, indique-t-on de même source.
Le directeur d’’AHK Algérie" considère que le constructeur allemand "Daimler’’ est "le grand attendu" sur le marché algérien en 2012. Daimler devrait construire des véhicules industriels sous le label "Mercedes" en Algérie.
L’Algérie, le Fonds d’investissement émirati "Aabar" et l’allemand Daimler avaient signé en mars 2011, rappelle-t-on, un accord de partenariat pour la création d’une société commune de fabrication de véhicules industriels. La société sera implantée sur le site de la SNVI à Rouiba, va produire 8.500 véhicules industriels par an de marque Mercedes-Benz, et atteindra une capacité de production de 16.500 véhicules/an sur cinq ans. Cette production est destinée ’’à la satisfaction des besoins du marché national’’, selon les termes de l’accord.
Le projet devra créer environ 3.500 emplois au titre de la relance des activités d’intégration et du développement de la sous-traitance, précise, par ailleurs, le ministère de l’industrie, de la PME et de la promotion des investissements.
D’autre part, les discussions se poursuivent sur le projet de construction d’automobiles par l’Allemand "Volkswagen", a encore précisé M. Partch.
Dans le domaine de l’environnement, la chambre de commerce et d’industrie algéro-allemande organisera un grand salon dédié aux énergies renouvelables (15/17 octobre 2012) à Oran, en marge d’un congrès international sur ce nouveau type d’énergies alternatives. L’autre axe de travail d’’AHK-Algérie porte sur la facilitation des procédures de visas pour les opérateurs des deux pays pour la facilitation du commerce, la formation, ou le tourisme.
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Allemagne devraient atteindre les quatre milliards de dollars en 2012 contre 3 milliards de dollars en 2011, selon M. Partch, qui a souligné que les importations algériennes, notamment des équipements de production, dépassent les 2,5 milliards de dollars en 2012 contre des exportations estimées à 498,5 millions de dollars constituées principalement de produits d’hydrocarbures.
La Chambre de commerce et d’industrie algéro-allemande (AHK) a été créée en 2006 et compte actuellement 700 d’adhérents dont 500 entreprises algériennes (filiales de sociétés allemandes dans leur majorité), et 200 entreprises allemandes.
APS

vendredi 24 février 2012

Une délégation de céréaliers américains en visite à Guelma

Une délégation américaine composée de sept producteurs de blé a séjourné mercredi à Guelma pour " échanger des idées et des expériences avec les producteurs algériens et chercher des opportunités de partenariat entre professionnels des deux pays ". Cette délégation de céréaliers américains, regroupés au sein de l’association US Weat, était conduite par son représentant en Egypte, Peter Lloyd Peter et Mme Mina El Hachemi représentante d’US Weat pour l’Afrique du Nord. Elle (la délégation) a rencontré les représentants du groupe Benamor des industries agroalimentaires qui active dans la commune d’El Fedjoudj et qui est à la tête d’un " réseau d’amélioration de la qualité du blé ". La partie algérienne a présenté un exposé sur l’expérience de ce réseau créé au cours de la campagne agricole 2010-2012 pour constituer un " espace d’étude " de toutes les questions techniques se posant aux producteurs.  Ce réseau comprend le groupe Benamor, la Coopérative régionale des céréales et des légumes secs, ainsi que plusieurs producteurs des wilayas de Sétif, de Constantine, d’Annaba, de Mila et de Guelma. M. Laid Benamor, président du groupe éponyme et président du réseau d’amélioration de la qualité du blé, a indiqué que cette rencontre a permis d’ouvrir le débat pour " des perspectives sérieuses de relations algéro-américaines dans le domaine de la production et de la commercialisation du blé, pour le plus grand bien de cette filière si importante dans la production alimentaire en Algérie ". De son côté, M. Peter Lloyd a souligné que l’US Weat " exporte pour le moment peu de blé en direction de l’Algérie, à l’inverse de pays arabes comme l’Egypte ". Il s’est déclaré " admiratif " devant les aides octroyées par l’Etat algérien aux producteurs de céréales. L’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Henry Ensher avait visité, en décembre dernier, le groupe des industries alimentaires Benamor dans la commune d’El Fedjoudj, rappelle-t-on.

mercredi 22 février 2012

Crédit à la consommation et endettement Nouveau règlement pour la Centrale des risques

Un nouveau projet de règlement portant modernisation et développement de la Centrale des risques de la Banque d’Algérie (BA) vient d’être approuvé par le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), à l’issue d’une session ordinaire tenue avant-hier. Selon un communiqué de la BA, ce projet de règlement qui porte sur l’organisation et le fonctionnement de la Centrale des risques pour les entreprises et les ménages vise notamment «à consacrer la protection des bénéficiaires de crédit», en améliorant surtout la qualité de l’information partagée entre les participants, c’est-à-dire les intervenants sur la place bancaire locale. Dans cet ordre d’idées, il convient de rappeler que la réactivation du rôle de la Centrale des risques de la Banque d’Algérie est jugée par les pouvoirs publics comme une condition sine qua non pour une éventuelle réintroduction du crédit à la consommation, suspendu depuis 2009. «La réintroduction du crédit à la consommation se fera au bénéfice de la production nationale après que le problème de la Centrale des risques soit réglé», avait en effet signifié récemment le ministre des Finances, Karim Djoudi, lors d’une intervention au Conseil de la nation. L’Algérie, avait alors justifié le ministre, fait face à deux problèmes en ce domaine précis, à savoir «l’emballement constaté pour les importations financées par le crédit à la consommation, surtout les véhicules, et l’endettement des ménages avec l’absence d’une centrale au niveau de la Banque d’Algérie pour centraliser les risques liés aux crédits». Aussi, le nouveau projet de règlement, qui vient d’être approuvé par le CMC, devra permettre d’accélérer le processus de réorganisation de la Centrale des risques, de façon à prémunir les bénéficiaires de crédit contre les risques de surendettement et les banques contre l’accumulation de créances non performantes. Reste à savoir si l’aboutissement de cette démarche aura effectivement pour effet de favoriser à court terme le retour au crédit à la consommation.       Akli Rezouali  

Des délégations étrangères à la conquête d’un marché juteux Algérie : le nouvel eldorado de l’Occident ?

Frappés de plein fouet par une crise mondiale, les Occidentaux voient en notre pays une des solutions à leurs sérieux problèmes économiques. Qualifié de pays “non fréquentable” durant les années 1990, notre pays redevient aujourd’hui, un membre incontournable. Cette réhabilitation à l’international, rendue possible après avoir payé un lourd tribut, marqué par des pertes en vies humaines et en matériel, a ravivé la flamme de l’amitié et de la fraternité dans l’esprit des autres nations. Ce qui a poussé souverains, présidents, chefs du gouvernement, ministres et hauts responsables… à multiplier les visites en direction d’Alger. Forums, réunions de commissions mixtes, sessions de conseils d’affaires, colloques, symposiums… les rencontres entre délégations étrangères et leurs homologues algériennes se suivent à un rythme soutenu depuis au moins trois ans. Une concurrence s’est même imposée entre les pays des quatre continents pour la conquête du marché algérien. Chacun use de tous ses atouts pour tenter de convaincre notre pays à finaliser des accords de partenariat et des protocoles d’accord dans la quasi-totalité des secteurs d’activité. En matière d’investissement, la destination Algérie est ressuscitée si l’on se fie aux récentes arrivées de dirigeants et autres hommes d’affaires de plusieurs pays. Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Portugal, Serbie, France… se livrent une bataille diplomatique pour la conquête du marché national, devenu l’attraction de l’heure. Fait nouveau de ce regain d’intérêt pour l’Algérie : les investisseurs n’insistent pas trop sur le secteur des hydrocarbures. Ils tentent, au contraire, de diversifier les domaines d’intervention afin de lancer des projets de partenariat gagnant-gagnant. C’est le cas des Américains qui, outre les hydrocarbures, réorientent leurs investissements vers la santé où il est prévu la création d’un pôle des biotechnologies dont un accord vient d’être signé avec le ministère de la Santé. Alger : passage “obligé” des délégations Le Royaume-Uni, également, veut diversifier ses projets en s’éloignant petit à petit du Sud pour s’approcher davantage du nord du pays. La Grande-Bretagne propose ses services en matière de formations, un domaine qui offre des chances à ce pays comme le fait le pétrole algérien. Même état d’esprit chez les Italiens qui comptent élargir leur coopération à d’autres secteurs. Ils souhaitent donner une autre dimension aux relations bilatérales. L’envoyé spécial du ministre italien des Affaires étrangères pour la Méditerranée et le Moyen-Orient, Maurizio Massari a, à ce propos, annoncé récemment la tenue, dans le courant de l’année 2012, d’un sommet algéro-italien. L’Espagne n’a pas hésité à envoyer, il y a quelques jours, son chef de la diplomatie, José Manuel Garcia-Margallo, accompagné par le ministre de l’Industrie, de l’Énergie et du Tourisme. Cette visite s’inscrit dans le cadre de “l’approfondissement” de la coopération bilatérale entre les deux pays. La Serbie, aussi, n’est pas en reste. À l’issue de la 19e session de la commission mixte algéro-serbe, quatre accords de coopération, dans les domaines de l’investissement, de l’agriculture, de l’eau et du stockage des produits alimentaires, ont été signés, à Alger. Les deux parties avouent que les résultats obtenus au terme de cette rencontre sont à la hauteur des espérances. Les objectifs tracés lors de la précédente session tenue en 2009 ont été atteints. À l’instar de tous les pays européens charmés par l’évolution positive des choses en Algérie, le Portugal veut y concrétiser un bon business. Un groupe d’hommes d’affaires s’est rendu la semaine dernière à Alger afin d’y développer au mieux leurs activités. Conduits par le ministre de l’Économie et de l’Emploi, Alvaro Santos Periera, les opérateurs portugais veulent saisir les opportunités que leur offre le marché national. Les raisons d’un regain d’intérêt C’est dire que l’on assiste ces dernières semaines à un véritable défilé de délégations en provenance d’outre-mer. Cela va sans dire que les pays du Vieux Continent ont besoin de nouvelles “aventures” en matière de business. Soumis à une crise financière dont on ne voit pas le bout, ces pays cherchent des solutions pour sauver leur économie en perte de vitesse. Et l’Algérie semble être l’une des pistes les plus prisées actuellement. Ils fondent beaucoup d’espoir sur notre pays afin de redorer le blason, terni par les rapports accablants des agences de notation. Le Vieux Continent en a pris pour son grade… Les USA, également, ont subi le même verdict. L’on a relevé, en effet, la baisse de la note souveraine des États-Unis qui ont perdu leur triple A et la récession dans de nombreux pays d’Europe du Sud. Après avoir essuyé un affront de la part des États occidentaux les plus industrialisés, qui exprimaient une certaine répugnance pour des échanges commerciaux et exerçaient une sorte de blocus sur notre pays, ne voilà-t-il pas que l’Algérie devient subitement cet eldorado tant convoité ! Pourtant, à l’époque, personne ne donnait cher de la peau d’une Algérie mise en quarantaine. Or, l’évolution de la situation, caractérisée par une stabilité politique et cuirassée par une flambée inouïe des cours du pétrole, a renversé la vapeur. Ce qui a permis à notre pays de se prélasser sur un matelas de réserves de changes trop confortable de l’ordre de 176 milliards de dollars. Du coup, l’Algérie est devenue un pays solvable grâce à sa manne pétrolière. Il faut reconnaître aussi que le comportement des pays occidentaux n’est pas fortuit. Plusieurs investisseurs étrangers ont été séduits, il faut le dire, par une alléchante enveloppe financière débloquée pour le prochain quinquennat 2010-2014 d’un montant de plus de 286 milliards de dollars. Le cadre juridique un obstacle ? Outre les facilitations et autres avantages fiscaux et parafiscaux, le processus de réformes engagées par le gouvernement constitue autant de facteurs qui ont convaincu les étrangers à jeter leur dévolu sur Algérie. Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, a indiqué récemment que des mesures importantes devant améliorer le cadre juridique de l’investissement en Algérie seraient prochainement prises afin d’accompagner les opérateurs étrangers dans leurs investissements. “Le gouvernement s’attelle, à la lumière du dernier discours à la nation du président Bouteflika, à la mise en place d’une véritable refonte du système juridique afin d’améliorer le climat des investissements et des affaires, en Algérie”, a-t-il assuré, lors d’une rencontre des représentants d’entreprises françaises et algériennes. Pour leur part, les étrangers voient en l’Algérie un marché “potentiellement attractif” et un pays à fort potentiel avec “des ressources excédentaires pour 20 ans, un désendettement remarquable et un tissu économique en pleine expansion”. Pour peu que, nuancent-t-ils, l’environnement réglementaire soit moins complexe. Soit. Mais l’on est tenté de se poser la légitime question de savoir où étaient ces pays au moment où l’Algérie vivait les pires moments de son existence ? Ces nations, abstraction faite de l’Italie qui a maintenu sa présence en Algérie, la majorité des pays a fui le pays par crainte du terrorisme. Mais comme dit l’adage, en diplomatie il n’y a pas d’amis mais seulement des intérêts ! Badreddine KHRIS

dimanche 19 février 2012

Construction : De nouvelles missions assignées au groupe CTC

De nouvelles missions sont confiées aux cinq centres de contrôle technique de construction (CTC Centre, Est, Ouest, Sud et celui de Chlef), regroupés sous la bannière d’une seule entité dénommée groupe CTC, a indiqué le président du groupe, Mohamed Chérif Mohamed Arezki.

" Sur instruction du ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, nous abordons les autres corps d’état. En plus de la mission fondamentale de contrôle de normalisation des risques, dite M1, les CTC proposent depuis l’avènement du groupe d’autres missions de contrôle, principalement, de l’électricité (M2), la plomberie et le sanitaire (M3) et la climatisation, le chauffage et la ventilation (M4) ", a-t-il indiqué dans un entretien à l’APS.

Selon le premier responsable du groupe CTC, la mission M1 de contrôle de normalisation des risques est " une mission globale et unitaire " qui porte obligatoirement sur les deux phases majeures du contrôle plans et du contrôle chantier.

Autrement dit, cette mission couvre les gros œuvres, l’étanchéité et l’évacuation des eaux usées. " Cette mission doit être entamée dès le démarrage des travaux de conception réalisés par le bureau en charge de la maîtrise d’oeuvre ", a-t-il fait remarquer.

vendredi 17 février 2012

Démantèlement tarifaire : Nouveau round en mars prochain à Bruxelles


Les discussions sur le démantèlement tarifaire entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) ont pris fin jeudi après-midi à Alger sur la décision de tenir un nouveau round en mars prochain à Bruxelles, a indiqué à la presse une source proche du dossier.

" Nous nous sommes donné rendez-vous pour un nouveau round à Bruxelles qui sera probablement tenu en mars prochain ", a déclaré la même source juste à l’issue du 8ème round, tenu à huis clos pour aplanir les différends entre Alger et Bruxelles sur la liste des produits industriels qui bloquaient jusqu’ici les négociations.

La même source précise que " la partie européenne qui a travaillé sur le document des propositions algériennes, va répondre officiellement à ces propositions après consultations des Etats membres de l’Union ". " Les deux parties ont très bien travaillé lors de cette réunion d’Alger, il reste quelques réglages à faire. Nous sommes arrivés à la phase de calcul ", a-t-elle ajouté.

Priée d’être plus précise sur cette phase de calcul, la même source indique qu’il existe " des listes prioritaires " de produits industriels qui vont engendrer des pertes de marché pour les pays européens si leurs tarifs à l’importation venaient à être gelés.

De même pour la partie algérienne qui risque une concurrence déloyale pour ses industries naissantes si le gel du démantèlement tarifaire n’est pas obtenu pour quelques filières stratégiques comme l’automobile et la sidérurgie. Dans ces consultations " chaque partie essaye d’avancer ses pions et faire valoir ses arguments, tout en évaluant ses pertes ", a-t-elle dit.

Les négociations d’Alger ont été dirigées pour la partie algérienne, par un groupe de responsables issus de plusieurs ministères et du côté européen par le directeur général du commerce à la Commission européenne Ignacio Garcia Bercero, flanqué de ses deux adjoints.

En parallèle à cette réunion, les deux parties ont eu des discussions informelles en vue d’un accord bilatéral commercial devant faciliter l’accession de l’Algérie à l’OMC. Ce premier échange de vues, après quatre ans de gel des négociations sur cet accord, " s’est bien déroulé ", a ajouté la même source. Les deux parties se sont aussi donné rendez-vous en mars prochain à Bruxelles pour poursuivre les négociations sur cet accord.

mercredi 15 février 2012


GRANDE-BRETAGNE-ALGÉRIE
"Algérie terre d’opportunités d’affaires" thème d’une rencontre sur l’Algérie à la Chambre des Lords

"Algérie terre d’opportunités d’affaires" a été le thème d’une rencontre sur l’Algérie organisée lundi dans la soirée par le Conseil d’affaires algéro britannique (ABBC) à la Chambre des Lords à Londres.
La réunion sur l’Algérie, deuxième du genre à se tenir à la prestigieuse Chambre des Lords après celle de juin 2011, a regroupé un centaine de personnalités du monde politique et du business des dirigeants de compagnies à l’instar de Jet air, Dana Petroleum, Travelex, AstraZeneca, Petrofac et Standard Chartered Bank entre autres.
Les opportunités d’affaires en Algérie ont été présentées à l’assistance à cette occasion par l’Ambassadeur d’Algérie au Royaume-Uni M. Amar Abba qui a mentionné notamment le programme de développement 2010-2014 doté d’une enveloppe de 286 milliards de dollars. Il a invité les compagnies britanniques à prendre part à ce programme multisectoriel qui "fait de l’Algérie un chantier à ciel ouvert", offrant des opportunités d’affaires certaines aux compagnies britanniques, dans les domaines aussi importants que la construction, les travaux publics, les transports et le tourisme.
Présent à la rencontre, le député conservateur Lord Risby est intervenu pour de son côté pour souligner la nécessité pour le Royaume-Uni de développer la coopération avec l’Algérie dans tous les domaines, eu égard à ses potentialités économiques. "Cette relation devient de plus en plus importante, l’Algérie est un vaste pays avec de riches ressources naturelles et une stabilité remarquable favorables aux investissements".
Lord Risby a affirmé qu’"après la période difficile, l’Algérie a tourné la page et retrouvé une stabilité remarquable. Avec les prochaines élections législatives et l’expérience acquise par ce pays, je pense comme la plupart des politiciens que l’Algérie ne retournera jamais à l’extrémisme".
Et d’ajouter : "Il y a une volonté du gouvernement britannique de développer les relations avec l’Algérie à tous les niveaux (à) il existe aujourd’hui en Algérie, un groupe parlementaire d’amitié avec le Royaume-Uni qui promeut le dialogue interparlementaire, ici on aura un groupe similaire regroupant tous les partis politiques pour développer encore davantage ce dialogue".
Lord Risby s’est félicité par ailleurs, de l’importance des délégations britanniques qui se sont rendues en Algérie ces derniers mois. Mme Olga Maitland, co-présidente de ABBC, organisatrice de l’événement, a mis en exergue le chemin parcouru par ces deux pays depuis 2005, affirmant que "la Grande Bretagne et l’Algérie n’ont jamais été aussi proches".
"Des décisions importantes ont été prises pour renforcer davantage ces liens entre les deux pays", a indiqué Mme Mailtland rappelant les visites effectuées en Algérie par de hauts responsables britanniques ces deniers mois, notamment celle du ministre des affaires Etrangères, M. William Hague. Le débat a été marqué par des échanges d’informations sur le marché algérien axés sur les opportunités d’affaires entre l’Algérie et la Grande Bretagne.
Les préoccupations des hommes d’affaires britanniques ont tourné autour des possibilités de développer le tourisme en Algérie notamment dans le Sahara, de l’enseignement de la langue anglaise, et de l'évolution de la société. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne avaient atteint en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. En 2010, la Grande Bretagne a été classée 13ème client de l'Algérie et aussi son 13ème fournisseur.

"Progrès remarquables" dans les relations économiques algéro-espagnole (Medelci)

Les relations économiques entre l'Algérie et l'Espagne ont enregistré "des progrès remarquables" depuis la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays il y a dix ans, a déclaré mercredi le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Il s'exprimait lors d'un point de presse conjoint avec le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia Margallo, arrivé mardi soir à Alger pour une visite officielle de 24 heures. Outre les entretiens avec son homologue algérien, M. Margallo a été reçu dans l'après-midi par le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
"Les débats ont été axés sur la coopération entre les deux pays avec comme objectif pour l'Espagne de développer l'exportation de biens et services et pour l'Algérie de développer la production hors hydrocarbures ainsi que l'exportation hors hydrocarbures", a précisé M. Medelci.
"Nous avons d'abord décidé de consolider ce qui existe et est déjà significatif, car la place de l'Espagne est importante dans le domaine de l'énergie et dans les volets hors hydrocarbures très sensibles comme l'agro-industrie, la pharmacie et le dessalement d'eau de mer", a-t-il aussi indiqué.
Les deux ministres "ont évoqué le futur en essayant d'identifier de nouvelles pistes de coopération", selon M. Medelci. Il a notamment mis en avant d'une part le développement des capacités algériennes d'énergie renouvelable, l'Algérie ayant le soleil et le gaz, et d'autre part la technologie dont dispose l'Espagne.
Autre point discuté, le tourisme qui devrait permettra de faire converger "l'expérience exceptionnelle de l'Espagne dans le tourisme" et les atouts indéniables de l'Algérie.
Un sommet de haut niveau, entre les deux pays, se tiendra durant le second semestre à Alger et une chambre de commerce commune sera créée avant la fin de l'année, a révélé M. Medelci.
Mardi, le groupe énergétique espagnol Repsol a annoncé qu'un consortium comprenant les groupes algérien Sonatrach (40%), espagnol Repsol (29,25%), allemand RWE Dea (19,5%) et italien Edison (11,25%) allait investir 2,225 milliards d'euros pour développer un projet de gaz en Algérie, dans la zone de Reggane Nord.
Le volume global des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint en 2010 un montant de 8,64 milliards de dollars et les statistiques des neuf premiers mois de l'année 2011 confirment l'Espagne comme troisième client et quatrième fournisseur de l'Algérie.

IL A EXPOSÉ LE BILAN DES RÉFORMES Djoudi s'explique à Paris


Le ministère des Finances insiste sur le fait que la politique économique de l'Algérie est attractive pour les investissements.
Le pays mène une dynamique de croissance à long terme en vue d'une meilleure insertion dans l'économie mondiale. C'est ce qu'a indiqué le ministre des Finances, Karim Djoudi, lundi à Paris lors d'une conférence sur la politique économique et financière de l'Algérie à l'invitation de l'Académie diplomatique internationale.
Le ministre a affirmé que les politiques économiques adoptées par l'Algérie visent à un développement social durable hors hydrocarbures. Elles visent aussi à établir une forte économie diversifiée indépendante des facteurs exogènes et à la promotion du secteur industriel. «Les politiques mises en oeuvre se sont déployées sous plusieurs volets, à savoir les investissements publics, les conditions d'une meilleure compétitivité de l'économie et les dispositifs d'accompagnement social», a-t-il ajouté.
Le capital humain constitue, selon lui, «la pierre angulaire de cette démarche». Lors de cette rencontre, le grand argentier du pays a présenté l'évolution récente de l'économie algérienne.
En effet, après avoir rappelé l'épisode de la crise économique des années 1980 et les conséquences de la mise en oeuvre des thérapies conventionnelles d'ajustement, ainsi que la violence sociale des années 1990, il a exposé les résultats préliminaires des politiques économiques et financières poursuivies par l'Algérie. Dans ce cadre, il a évoqué, entre autres, le rééchelonnement de la dette extérieure qui a permis la baisse du service de la dette aux alentours de 30% par rapport aux recettes d'exportation. Il a aussi cité le passage du secteur réel de l'économie d'une phase de quasi-récession à une phase de reprise modeste de la croissance, la contraction des déficits budgétaires, la décélération de l'indice des prix à la consommation et les taux d'intérêt réels qui sont devenus positifs. Le ministre a expliqué aussi que les politiques économiques engagées par l'Algérie se traduisent aussi par une variation de l'indice général des prix à la consommation se situant entre 3,5% et 4,5%, une épargne importante et croissante des agents économiques privés, des taux d'intérêt stables et la reconstitution des réserves officielles de change qui couvrent actuellement trois années d'importation. Il a relevé aussi que dans le secteur industriel, la domination du secteur privé apparaît dans l'agroalimentaire, la chimie, les caoutchoucs et plastiques, dans les cuirs et chaussures, de même que dans les textiles et la confection. Il précise que la part de la valeur ajoutée hors hydrocarbures est passée de 60% en 2000 à 65% en 2010.
Toutefois, toutes ces réformes et politiques économiques et financières adoptées n'écartent pas la présence des défis. Pour le ministre, «il s'agit d'autant de défis à relever en mobilisant toutes nos ressources avec le concours de nos partenaires dans le cadre de partenariats fructueux et mutuellement avantageux».
De même, il a énuméré les enjeux majeurs de l'économie algérienne à l'instar de l'accélération de l'investissement économique, la diversification des revenus internes et externes, la résorption du chômage des jeunes et plus particulièrement des jeunes diplômés, la modernisation de l'administration et l'amélioration de la gouvernance. «Même si nos équilibres internes et externes ont pu être rétablis et confortés tout au long de la décennie 2000-2011, nous demeurons vigilants et lucides concernant notre extrême sensibilité au marché des hydrocarbures, qui constitue une variable exogène», a-t-il reconnu.
Lors de cette rencontre à laquelle avaient assisté plusieurs ambassadeurs, investisseurs algériens à l'étranger, ainsi que des représentants de Renault et de la mission interministérielle de l'Union pour la Méditerranée, le ministre a souligné que tous les indicateurs actuels de l'économie algérienne sont favorables pour inciter l'investissement étranger.
Blida : Installation d’un bureau algéro-français pour le développement de la filière lait

Par Abbès Zineb

Un bureau mixte algéro-français, relevant du groupement d’appui à la production laitière (GAPEL), a été installé hier à Blida au niveau de la Chambre d’agriculture de la wilaya, a annoncé aujourd’hui à la presse la chargée du projet.

Selon Mme Mimi Ouadhah, ce bureau se compose de 5 spécialistes français relevant de l’Association " Bretagne International ", leader mondial dans le domaine de l’élevage bovin et de la production laitière, et de 5 représentants algériens ayant reçu, en France, au mois dernier, une formation spécialisée en la matière.

Ce groupe de travail aura à former, pendant trois ans, à la faveur d’un contrat paraphé entre l’Institut technique des élevages (ITEB) de Baba Ali (Alger) et " Bretagne International ", des éleveurs de bovins, des ingénieurs agronomes, des vétérinaires et autres techniciens chargés d’accompagner ces éleveurs dans l’amélioration de la production laitière.

Le programme qui concerne, dans une première étape, trois wilayas (Blida, Souk Ahras et Relizane), prévoit la formation de près d’un millier d’éleveurs, avec à la clef, l’objectif de tripler la production laitière, a-t-on signalé. Cette démarche s’insère dans le cadre du programme général que s’est donné l’Etat pour la relance du développement de la filière lait, a souligné la même source. Le programme est appelé, en cas de réussite de cette première expérience, à s’étendre vers 22 autres wilayas à potentiel avéré de production laitière.

Le choix de Blida pour piloter ce programme s’explique, selon Mme Ouadhah, par un ensemble de paramètres, dont l’existence d’un potentiel de compétences et de conditions climatiques favorables pour le développement de la production laitière, qui avait atteint un volume de plus de 61 millions de litres en 2011, contre 49 millions en 2010.

L’envoyé spécial du MAE Italien Maurizio Massari hôte d’Alger

L’Italie veut être le sponsor de l’Algérie auprès de l’UE

Par : Salim Tamani
À quelques jours de la 9e réunion des MAE des pays membres du dialogue 5+5 prévue le 20 février à Rome et qui sera coprésidée par l’Italie et la Tunisie, l’envoyé spécial italien est à Alger pour convaincre ses interlocuteurs de l’importance du dialogue politique euroméditerranéen dans un monde arabe en plein bouleversements.

“Il y a une spécificité algérienne, la situation est différente, l’Égypte n’est pas la Libye, la Libye n’est pas la Tunisie, le Maroc a fait une ouverture depuis une année et les choses fonctionnent plutôt bien. En Algérie, il y a une spécificité que nous respections car elle a porté le pays vers des ouvertures importantes jusqu’à aujourd’hui, à savoir le pluralisme politique et médiatique. L’Algérie a trouvé un équilibre qui est spécifique à la société algérienne”.
C’est la conviction de l’envoyé spécial du ministre italien des Affaires étrangères, Maurizio Massari,  exprimée lors d’un point de presse animé lundi soir en
présence de l’ambassadeur nouvellement accrédité, Michele Giacomelli, au siège de l’ambassade à Alger.

Un sommet algéro-italien en 2012
En relançant le projet d’un second sommet algéro-italien dont il est convaincu qu’il aura lieu cette année mais sans avancer de date précise, l’envoyé spécial a délivré aux journalistes la contenance du message politique dont il était porteur avant de se livrer à une analyse des conséquences du Printemps arabe une année après le début des évènements. “Le message politique dont je suis porteur est le suivant : il y a une très forte solidarité italienne envers l’Algérie”, a affirmé Maurizio Massari, avant de souligner que  pour Rome “Alger est un partenaire crucial dans la stabilité et la sécurité en Méditerranée”. En développant les axes fondateurs de la diplomatie italienne, l’envoyé spécial a précisé que la Méditerranée en était “la priorité stratégique”.
Pour le troisième partenaire de l’Algérie après les USA et la France, l’énergie reste le pilier de la coopération bilatérale algéro-italienne. “Mais d’autres secteurs à l’instar de la PME sont en train de se développer. Il y a aussi l’agroalimentaire ; l’échange culturel en plus des consultations politiques de haut niveau”, a ajouté le diplomate. Dans la dimension européenne, l’envoyé spécial a surtout mis en relief la volonté de son pays de “s’engager pleinement à Bruxelles pour être le sponsor de l’Algérie et d’autres États africains afin de raffermir la relation entre l’UE et la rive sud de la Méditerranée”.

Faire du forum des 5+5, une nouvelle UPM ?
Et à cinq jours de la réunion des 5+5 qui doit se tenir le 20 février à Rome et à laquelle devrait participer Mourad Medelci, l’envoyé spécial italien a fait savoir aux responsables algériens les attentes de son pays quant au renforcement de ce cadre de discussions qu’il semble vouloir sortir de son format “informel” pour relancer l’idée d’une Méditerranée unie. Une sorte de nouvelle UPM (Union pour la Méditerranée), un projet lancé en juillet 2008 à Paris mais qui a vite révélé ses limites en raison du conflit palestinien et de la question de la circulation des personnes notamment.
“La rencontre des 5+5 est un cadre auquel nous attachons une importance particulière. D’abord, c’est la première réunion après le Printemps arabe. Avec l’Algérie, on s’est mis d’accord que ce format soit utile pour le rapprochement et l’union de la Méditerranée. Il faudra plus de concrétisation des projets
des 5+5 afin d’élargir la coopération dans plusieurs domaines dont le sécuritaire, l’échange de délégations parlementaires ;  la sécurité alimentaire et les mécanismes de suivi par l’évaluation de la coopération”, a-t-il expliqué.
Pour sa neuvième édition, la réunion des 5+5 intervient dans un contexte marqué par les bouleversements induits par le Printemps arabe et leurs conséquences sur la stabilité des pays du pourtour.  Une analyse de la situation se fera par les partenaires siégeant au sein de ce cadre informel. Il faut savoir que le 5+5 est un forum centré sur la Méditerranée occidentale et la coopération avec le Maghreb. Il réunit sur une base annuelle, les cinq pays du Maghreb : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie, et cinq pays de la rive nord de la Méditerranée : Espagne, France, Italie, Malte et Portugal. Ce forum constitue un cadre de discussions informel permettant aux ministres d’évoquer les enjeux régionaux. “Nous apprécions beaucoup que l’Algérie ait fait un choix stratégique qui a permis d’approfondir les relations avec l’UE dans plusieurs domaines et nous allons les soutenir aveuglement”.

Syrie : il faut arriver à une cessation des violences
Le dossier de la Syrie sera abordé lors de la réunion de Rome. L’envoyé spécial a indiqué que “cette crise nous préoccupait beaucoup et que nous partagions avec nos amis algériens les mêmes objectifs à savoir la cessation immédiate des violences. La Ligue arabe a pris une résolution que l’Italie et l’UE ont soutenue”.  En revanche, Maurizio Massari n’a pas caché “son optimisme quant à l’aboutissement d’un consensus au sein des Nations unies pour faire cesser les violences en Syrie”. Tout en levant un amalgame sur l’attitude la communauté internationale dans la gestion de ce dossier, le diplomate remet les pendules à l’heure. “Il ne s’agit pas d’une intervention militaire comme dans le cas de la Libye”, a-t-il affirmé, avant d’ajouter que “la cessation des violences doit être vérifiée sur le terrain par des observateurs, il faut faciliter une unification de l’opposition syrienne pour qu’elle soit représentative des différents partis de la société syrienne qui est une société très complexe. Le futur de la Syrie est entre les mains des Syriens, nous devons faciliter la mission de l’opposition. Nous pensons que le régime de Bachar al-Assad a perdu toute la légitimité au sein du peuple syrien”.

Printemps arabe, des lignes rouges sont fixées
Tout en affirmant que les révolutions arabes ont été une surprise pour le monde démocratique occidental, qui a salué le dynamisme des sociétés civiles, l’envoyé spécial a commenté la montée de l’islamisme. Tout en déclarant “respecter le choix démocratique des peuples”, il a averti qu’“il y a des lignes rouges à ne pas franchir”. “Il s’agit de processus de transition politique qui doivent se dérouler sans interférences de l’extérieur. Les islamistes affirment respecter les droits de l’Homme, l’alternance au pouvoir et ils renoncent à la violence comme moyen d’accéder au pouvoir”, a-t-il répondu à une question sur le fait que le nouveau pouvoir islamiste en Égypte est en train de réprimer des blogueurs et des militants des droits de l’Homme sans que la communauté occidentale, si prompt à soutenir aveuglement les changements dans la sphère arabe, ne semble adopter désormais la même attitude lorsque des dictatures étaient en place dans ces mêmes pays. “Cela reste une affaire interne”, s’est contenté de dire le diplomate.

lundi 13 février 2012


Dynamisme économique, crédit Ansej, nouvelles habitudes de consommation

Marché de l’automobile en Algérie : les raisons d’une envolée



L’Algérie a importé 390 140 véhicules en 2011 contre 285 337 véhicules en 2010, soit une hausse de 36,73 %, selon les chiffres officiels. La facture des importations des véhicules a ainsi augmenté de 30,85 %, passant de 270,66 milliards de DA en 2010 à 354,17 milliards de DA en 2011 (près de 4,8 milliards de dollars au taux de change fixé par la Loi de finances de 2011), selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes.
Pour le président par intérim de l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), Noureddine Hassaim, cette hausse illustre la bonne vitalité de l’économie nationale. « Quand le marché de l’automobile va bien, c’est un indice que l’économie se porte bien. Nous sommes l’une des rares économies au monde qui fait de la croissance dans le contexte actuel de crise mondiale », affirme‑t‑il dans un entretien à TSA. Après une baisse en 2009, le marché de l’automobile a confirmé en 2011 sa reprise entamée en 2010, avec près de 400 000 nouvelles immatriculations. « La suppression du crédit automobile et la crise économique mondiale sont derrière la baisse des importations de véhicules en 2009 », explique‑t‑il. L’Algérie avait importé 210 000 véhicules en 2009 contre plus de 250 000 voitures en 2008.
 
« La hausse des importations en 2011 s’explique aussi par l’existence d’une demande structurelle. L’ouverture de l’autoroute Est‑Ouest a contribué à l’augmentation de la demande ainsi que la décision des pouvoirs publics de soutenir le développement de la micro‑entreprise via les dispositifs Ansej et Cnac », analyse M. Hassaim. La décision du gouvernement de faciliter l’octroi des crédits Ansej aux jeunes entrepreneurs a boosté le marché de l’utilitaire qui représente 30 % des ventes en 2011. « Au début de l’année passée, nous avions d’interminables files d’attente de demandeurs de factures pro‑forma pour acquérir un utilitaire dans le cadre de l’Ansej.
 
À Toyota, nous avons délivré 20 000 pro‑forma et 6 000 ont été concrétisées. Certains pensaient que l’État allait distribuer gratuitement des véhicules », indique M. Hassaim qui est également directeur général de Toyota Algérie, l’un des concessionnaires les plus sollicités pour l’acquisition de pick‑up. « Il y a un réseau de PME/PMI qui est en train de se former, se félicite‑t‑il. Il y a une vraie dynamique économique qu’on ne voit pas forcément de l’extérieur », ajoute M. Hassaim qui salue la décision du président Bouteflika de faciliter l’octroi de crédits Ansej aux jeunes entrepreneurs.
 
 
Nouvelles habitudes de consommation
 
Le président de l’AC2A relève aussi les nouvelles habitudes de consommation en Algérie où la voiture est devenue une nécessité pour de nombreuses personnes. « Notre société change, de nouveaux besoins de consommation font leur apparition. En moyenne, il y a deux voitures par foyer. Nous avons aussi remarqué que ceux qui achètent des utilitaires reviennent deux ou trois ans après pour acheter une voiture de tourisme », ajoute M. Hassaim qui prévoit une croissance de 5 à 8 % du marché de l’automobile en 2012.
 
Le marché algérien de la voiture reste immature, selon M. Hassaim. « Les voitures dont le prix varie entre 1 et 1,3 million de dinars représentent 40 % du marché. Les véhicules de plus de 2 millions de dinars représentent à peine 1 % des ventes. Les Algériens regardent le prix, après la marque », explique‑t‑il.
 
Évoquant les projets de création d’usines automobiles, M. Hassaim fait état du souhait des concessionnaires algériens d’être associés par l’État dans le développement d’une industrie automobile locale. « On voudrait participer à la création d’un réseau de sous‑traitants dans l’automobile. On peut contribuer à ramener les équipementiers automobiles pour fabriquer chez nous des composants des véhicules », dit‑il.
 
M. Hassaim relève le rôle joué par les concessionnaires automobiles pour réorganiser le marché et lutter contre la contrefaçon des pièces de rechange et l’importation de véhicules usagés. « La décision prise par le gouvernement en 2005 d’interdire l’importation de voitures d’occasion était courageuse et importante pour le renouvellement du parc automobile national et la lutte contre la contrefaçon des pièces de rechange », affirme‑t‑il.
 
Il déplore toutefois l’absence d’incitations fiscales pour l’importation de véhicules hydrides fonctionnant à l’électricité et à l’essence pour réduire la pollution provoquée par les gaz d’échappement des voitures. « Lors du prochain salon des véhicules d’Alger, Toyota présentera trois véhicules hybrides. Un stand entier sera réservé à ce type de voitures, mais pour le moment, il n’y a pas d’encouragements pour rouler en hybride », ajoute‑t‑il. Toyota Algérie, qui a vendu 26 500 véhicules en 2011 compte commercialiser avant fin 2012, son premier véhicule hybride en Algérie.

dimanche 12 février 2012

Pour minimiser au maximum l’utilisation des pesticides dans les cultures agricoles à travers l’expérience canadienne Journée d’information sur les bonnes pratiques modernes agricoles


Madani Azzedine 
 
Dans le cadre de la mise en application des bonnes pratiques agricoles, une journée technique et d’information vient d’être organisée par le service des inspections vétérinaires et phytosanitaires relevant de la Direction des services agricoles de la wilaya de Aïn Defla.Cette journée qui a été animée par M. Esselami Djamel, représentant du consortium Prisme (Canada), a permis aux participants, en particulier les délégués communaux, cadres de l’agriculture, bureaux d’études et distributeurs de produits phytosanitaires de s’informer sur les bonnes pratiques pour la rationalisation de l’utilisation des pesticides. Ces pratiques utilisées actuellement au Canada ont permis à ce pays de limiter considérablement l’utilisation de ces produits dangereux pour la santé du consommateur. Ainsi, les recherches et les techniques utilisées par Prisme ont permis de réduire de 35% à 80% l’utilisation des pesticides dans plusieurs cultures, tout en améliorant la qualité des récoltes et en préservant davantage l’environnement. Ce conférencier, un spécialiste du domaine, s’est longuement étalé, lors de cette journée, sur les nouvelles techniques utilisées pour dépister les maladies et les ravageurs dont souffrent plusieurs types de cultures.
Les moyens de lutte les plus développés, en particulier la lutte biologique, ont été également exposés par cet expert, lequel a décortiqué devant l’assistance, l’expérience canadienne dans le développement agricole et les techniques modernes utilisées dans les cultures.
Il est à noter que le consortium Prisme est une association de producteurs agricoles et de professionnels engagés dans la recherche, le développement et la mise en application de bonnes pratiques agricoles (BPA). Son rôle consiste à fournir à ses membres des services de dépistage de ravageurs  et des conseils techniques, afin de promouvoir l’utilisation rationnelle des pesticides et leurs alternatives. Il œuvre également pour la vulgarisation et l’implantation des techniques de production et des règles respectueuses de l’environnement.

elon le CNA 16 courtiers de réassurance étrangers autorisés à exercer en Algérie


Par Rafik Elias
Du nouveau dans le secteur des assurances qui sera marqué désormais par l’entrée en service de nouveaux acteurs dans le domaine de la réassurance. Seize courtiers de réassurance étrangers sont,  en effet, autorisés à exercer sur le marché algérien des assurances pour une période de trois années renouvelable, selon le Conseil national des assurances (CNA). Conformément à une disposition de la loi de finances complémentaire de 2010, la participation des courtiers de réassurance étrangers dans les traités ou cessions de réassurance des opérateurs d’assurances agréés en Algérie est conditionnée par l’obtention d’une «autorisation délivrée par la Commission de supervision des assurances (CSA) et approuvée par décret exécutif».   Les opérateurs d’assurances agréés en Algérie, nationaux et étrangers, ne peuvent ainsi recourir qu’aux courtiers étrangers ayant obtenu cette autorisation et dont la liste leur sera transmise par la CSA.  Les conditions et les modalités de l’intervention des courtiers autorisés sont précisées par l’arrêté du ministre des Finances du 19 octobre 2010.
Ainsi, dorénavant, la Compagnie centrale de réassurance (CCR), qui était jusqu’à présent l’unique réassureur national, sera concurrencée par les courtiers  d’assurance nouvellement autorisés.  La CNR couvre à titre indicatif,  depuis 2011, la moitié du marché de réassurance en Algérie (contre 36% en 2010) à la faveur de l’application d’un article de la LFC 2010 qui oblige l’ensemble des assureurs à souscrire 50% de leurs contrats de réassurance auprès de ce réassureur public.   Le chiffre d’affaires de la compagnie est ainsi passé de 9,8 milliards de DA en 2010 à 13,3 milliards de DA en 2011.  En 2010, le chiffre d’affaires du secteur des assurances était de 79 milliards de DA, en hausse de 6% par rapport à 2009.

Certification à la norme ISO 26000 : 4 entreprises algériennes retenues en 2012




 
Les quatre entreprises algériennes publiques et privées à savoir, l'Entreprise nationale de canalisation (ENAC, filiale de Sonatrach), Algérie Télécom, le groupe Antar trade Condor et Cevital Béjaïa, sont retenues par l'Institut national de normalisation (IANOR) dans la perspective de bénéficier d'un programme régional triennal d'accompagnement en vue de se conformer à la norme ISO 26000 relative à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Il est utile de savoir qu'en réalité, huit pays sont ciblés par cette initiative régionale, à savoir l'Algérie, le Maroc, la Tunisie , l'Egypte, la Jordanie , la Syrie , le Liban et l'Irak. Et concernant l'Algérie, une douzaine d'entreprises seront concernées par cette opération à raison de quatre par an. Ainsi et selon le directeur général de l'IANOR, Mohamed Chaieb Aissaoui, ces sociétés sont retenues à la suite d'un appel à candidature nationale lancé fin décembre dernier et pour lequel une quinzaine d'entreprises des deux secteurs avaient postulé. Faut-il bien noter d'emblée que ISO 26000 est une norme d'application volontaire. Elle a été instituée en en novembre 2010 par l'Organisation ISO à l'issue de cinq ans de négociations au sein des membres de l'Organisation et a vu une importante mobilisation internationale. Il s'agit de la toute nouvelle norme fondamentale symbolisant une compréhension uniforme de la responsabilité sociétale au niveau mondial. Celle-ci favorise l'innovation afin de répondre aux différents enjeux liés au développement durable. D'autre part, cette norme ISO 26000 constitue une première étape visant à inciter tous types d'organismes du secteur public ou privé à la mettre en œuvre. C'est ainsi qu'au total 7 questions centrales sont définies et pour lesquelles tout organisme postulant à la norme ISO 26000 devrait s'y conformer, à savoir la gouvernance de l'organisation de l'entité, le respect des droits de l'homme, les relations et conditions de travail, le respect de l'environnement, le respect de la loi, la relation avec le consommateur et le développement local. Pour être plus explicite, il faut savoir que ce programme régional d'accompagnement est dénommé RS MENA (responsabilité sociétale pour région Moyen-orient-Afrique du Nord). Il s'étale sur la période 2012-2014 et est piloté par l'Organisation internationale de normalisation (ISO) en collaboration avec l'Agence suédoise de développement international. Pour plus de précision sur les critères de choix, il est important de souligner donc que la notoriété nationale et régionale dans le secteur d'activité mais aussi les relations avec le personnel et l'environnement sont les principaux critères d'éligibilité à ce programme, comme le souligne si bien M. Aissaoui. Ce programme a pour objectif de doter les entreprises qui en bénéficieront d'outils leur permettant d'améliorer leurs performances en matière de RSE. Et lorsque ce programme est achevé, les entreprises bénéficiaires pourraient donc obtenir une certification de leurs comptes conformément aux exigences de la norme ISO 26000 qui est pour l'instant une norme d'application volontaire. D'autre part, il est important de souligner que ce programme prévoit également la formation d'experts algériens et maghrébins pour accompagner les entreprises pour améliorer leurs engagements par rapport à leurs responsabilités sociétales. C'est dans ce même ordre d'idée qu'un séminaire de formation est prévu du 12 au 16 février à Alger avec la participation d'experts marocains, tunisiens et libyens. Une première phase du programme RS MENA lancée en mai dernier en Algérie s'est achevée en décembre dernier et dont ont bénéficié deux établissements: le laboratoire public de Contrôle des constructions CETIM de Boumerdès et le groupe privé d'agroalimentaire NCA (Nouvelles conserveries algériennes). Enfin et au sujet de l'exercice 2013, deux sociétés opérant dans le secteur du BTPH sont en stand by, à savoir, Cosider-travaux publics du secteur public et ETRHB-Haddad (privée), a révélé le directeur général de l'IANOR, Mohamed Chaieb Aissaoui.
Saïd.Ben.

jeudi 9 février 2012

Visite de Lord Marland, ministre d’état britannique chargé de l’Energie et du Changement climatique
Les Britanniques invités à investir davantage

Deux membres du gouvernement britannique ont effectué des visites officielles en l’espace d’un peu plus de deux mois.


Après la visite officielle de Lord Howell of Guildford, le ministre délégué au ministère des Affaires étrangères britannique, chargé de l’Energie et du Commerce, à la fin du mois de novembre 2011, un autre ministre, Lord Marland, le ministre d’Etat britannique chargé de l’Energie et du Changement climatique, a séjourné mardi et mercredi à Alger. Ces déplacements ont eu lieu parallèlement à des visites de représentants de compagnies britanniques du secteur de l’énergie venus prendre connaissance des opportunités d’investissement en Algérie. Cet intérêt du gouvernement britannique s’explique par la volonté de développer davantage la coopération avec l’Algérie, considérée comme un pays important dans la région et qui dispose d’un fort potentiel sur plusieurs plans, selon la partie britannique.

Rencontré mardi soir, Lord Marland, qui s’est exprimé comme l’envoyé spécial du Premier ministre britannique, nous a indiqué que sa visite vise à explorer toutes les opportunités pour renforcer les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Algérie dans plusieurs domaines et particulièrement le secteur de l’éducation avec le développement des relations entre les universités britanniques et algériennes, celui de la santé, l’énergie et les énergies renouvelables. «Nous avons de grandes relations commerciales avec l’Algérie et nous voulons les développer en identifiant toutes les opportunités qui existent», nous a indiqué Lord Marland en ajoutant : «Je suis certain que l’Algérie et le Royaume-Uni peuvent développer leurs relations dans d’autres secteurs que le gaz lorsqu’on aura identifié de nouveaux domaines et en cherchant les opportunités.»

Lord Marland a indiqué : «Nos relations sont importantes vu que le Royaume-Uni importe 5% de ses besoins en gaz à partir d’Algérie.» Il faut rappeler que Sonatrach dispose d’une filiale au Royaume- Uni qui commercialise directement le gaz algérien sur le marché britannique. A la question de savoir si le Royaume-Uni allait importer plus de gaz à partir de l’Algérie, Lord Marland a déclaré : «La demande en gaz au Royaume-Uni va augmenter et nous voyons l’Algérie comme un fournisseur stratégique.» La présence active de compagnies britanniques dans le secteur de  l’énergie renforce encore cette relation, a-t-il estimé. Mardi et mercredi, Lord Marland a rencontré 4 ministres, à savoir Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Benmeradi, ministre de l’industrie, Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, et Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines. Il a aussi rencontré des managers des secteurs privé et public. Lors de l’entretien avec Lord Marland, selon un communiqué du ministère de l’Energie, Youcef Yousfi a «invité les entreprises britanniques à s’engager davantage dans les investissements et le partenariat dans les domaines de la pétrochimie, du raffinage et de l’exploration, y compris dans l’offshore».

Liès Sahar

 


 
 
 

mardi 7 février 2012


Salon Equip'cuissine à Riadh el Feth : La marque locale en compétition du 29 février au 3 mars prochain
 

 
Un événement économique réunira les professionnels de diverses industries à Riadh-El-Feth Alger du 29 février prochain au 3 mars pour animer ce salon Equip'cuisisne. Cette manifestation économique et bien évidemment commerciale, s'annonce des plus intéressante à suivre dans la mesure où, on relève son concept inédit qui traite avec le même intérêt et autant d'importance la plate-forme commerciale des diverses industries qui seront exposées. On s'attendant donc de la par des professionnels à ce qu'il y ait un espace qui favorisera un rapprochement des spécialistes du secteur de l'hôtellerie, Restauration, Boulangerie et de al décoration. Selon les organisateurs RH. International Communication " Le secteur des équipements hôteliers et de la restauration connaît et connaîtra très certainement de grandes mutations Sa marge de progression n'est plus à démontrer, dans la mesure où reste importante notamment avec son ouverture à l'échelle internationale et la mise en place de partenariat présent avec de très bonnes opportunité à venir. Cette manifestation devrait donc confirmer la performance des produits mis sur le marché. Ces mêmes produits répondant parfaitement aux exigences des nouvelles donnes du secteur hôtelier, de la restauration ou carrément du secteur qui vise à donner pleine satisfaction à cette clientèle bien consciente de l'intérêt du changement et de l'impérieuse nécessité de jouer la carte de l'exportation. Et c'est donc le plus logiquement du monde que l'on s'attende à une véritable contribution et concurrence de la promotion de la marque. Ce Salon Equip'cuisine,  se veut également un rendez vous qui ne pourra que séduire les principaux acteurs: les créateurs de concepts ceux, qui décrivent de nouveaux modèles économiques, qui offrent des repères indispensables à ceux qui veulent développer et surtout donner un sens aux équipements de leurs établissement afin de répondre aux nouveaux consommateurs et aux évolutions des modes de consommation. - cet espace accueillera des grandes cuisines industrielles ainsi que des petites pour autres activités, des armoires frigorifiques des machines à laver (grandes et petites capacités), téléviseurs, frigos bars, climatiseurs et pompes à chaleur. Mieux encore cela s'étendrait même au matériel relatif au son et à la lumière. Ce salon s'ouvre aussi aux prestataires de service et de maintenance pour équipements des hôtels et collectivités et aux équipements de piscines Des produits qui seront donc exposés à une rude concurrence nationale et internationale.
Saïd B.

Activité Industrielle : baisse dans le public, hausse dans le privé


Contrairement au secteur public qui a enregistré une baisse de son activité industrielle durant le 3eme trimestre 2011, le secteur privé, lui,  a connu une hausse durant la même période.

Les résultats de l’enquête d’opinion réalisée auprès des chefs d’entreprises par l’Office national des statistiques (ONS) précisent que plus de 77% des entreprises  publiques et 86% de celles du privé ont utilisé leurs capacités de production  à 75%.
L’enquête qui a touché 740  entreprises dont 340 publiques et 400 privées. L’activité industrielle devra, selon les prévisions de la même source, connaître une reprise durant les mois  prochains.
En effet, les patrons des deux secteurs misent, pour les mois prochains, sur  des hausses pour la demande des produits fabriqués, des prix de vente avec une meilleure perspective de leur trésorerie, alors que les effectifs connaîtront  une hausse selon les chefs d’entreprises privé et une légère baisse selon ceux du public.

Penchant son étude sur le type et le rythme de l’activité industrielle la même enquête a  révélé que le niveau d’approvisionnement en matières premières reste inférieur  aux besoins exprimés, selon près de 22% des industriels publics enquêtés.

Suite à quoi  près de 14% du potentiel de production du secteur  public et plus de 27% de celui du privé ont enregistré des ruptures de stocks  ayant causé des arrêts de travail supérieurs à 10 jours pour la moitié des  entreprises concernées des deux secteurs.

 Les chefs d’entreprises ont noté que leurs activités ont été confronté à des pannes d’électricité (69% du potentiel de production du secteur  privé et plus de 45% de celui public), une chute des effectifs en raison des départs volontaires à la retraite et une qualification « insuffisante» du personnel.

D’autre part, « l’allongement des délais de recouvrement des créances, les  charges élevées et le remboursement des emprunts et la rigidité des prix continuent  d’influer sur la situation de la trésorerie des entreprises »,  avertit l’enquête.  Ainsi, près de 15% du potentiel de production du secteur public  et près de 59% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, et seulement 21% des chefs d'entreprises du public et près de 8% de  ceux du privé ont trouvé "des difficultés à les contracter », relève l’ONS


El Watan avec APS

lundi 6 février 2012

Le Forum plaide pour l’unification du dispositif de développement de l’investissement et la réunion des dispositions éparses dans un seul texte.


ECLATÉ, ILLISIBLE, OPAQUE, CONTRADICTOIRE, NON SÉCURISANT, INACHEVÉ, INSTABLE ET IMPRÉCIS : LE DISPOSITIF DE DÉVELOPPEMENT DE L’INVESTISSEMENT « DOIT ÊTRE REPENSÉ », SELON LE FCEPDFImprimerEnvoyer
Écrit par Abdelkrim Salhi   


Le Forum plaide pour l’unification du dispositif de développement de l’investissement et la réunion des dispositions éparses dans un seul texte.



La politique de l’investissement adoptée par l’Algérie, a évolué au rythme de réformes successives opérées à travers des mesures destinées, à libéraliser progressivement le régime du capital privé national et étranger. Sous l’impulsion du FMI et de la banque mondiale, ce mouvement de libéralisation s’est accéléré pour finir par donner corps aux maitres mots de ces institutions « laisser-faire le marché, s'insérer dans les échanges internationaux, libéraliser les flux de marchandises et de capitaux ». Une véritable politique d'attractivité mettant en avant les effets positifs des flux privés de capitaux sur la croissance et le développement ainsi que ses externalités positives de l’IDE a, alors, a fini, par s’imposer pour aboutir à la disparition de toute possibilité, pour l’État, d’agir sur les investissements entrants et leur orientation. Cette courte expérience de libéralisation inconditionnelle, aura, toutefois, permis de tirer des enseignements qui inciteront à une correction du dispositif régissant l’accès des IDE à l’économie nationale. En effet, si globalement les IDE ont, dans certaines circonstances, pu être crédités d’effets positifs, ils restent, et cela est tout à fait légitime, mus par des logiques qui ne sont pas forcément convergentes avec celles de l’État d’accueil. Elles peuvent même être antagonistes car si les États recherchent une augmentation des sources de création de richesses et l’amélioration de leurs performances productives en vue de la satisfaction des besoins d’emploi et de l’augmentation des revenus de leur population, les firmes ont pour objectif essentiel de consolider leur position sur les marchés et préserver les rentes liées à leurs avantages divers sur un marché global. Il appartient, en conséquence à l’État, d’agir pour que soient mis en place les dispositifs nécessaires, pour favoriser, parmi les flux d’IDE, ceux qui servent ses objectifs parallèlement à l’instauration de mécanismes de régulation destinés à amoindrir, voire annihiler les effets pervers qui peuvent accompagner les flux de capitaux de l’espèce.  C‘est ce qui semble avoir été engagé, en Algérie, dès la fin de l’année 2008, à travers la mise en place de mesures :  Soumettant les investissements étrangers à des règles d’admission, d’établissement et de sortie destinées à en assurer la filtration et l’encadrement,  Subordonnant l’octroi des avantages, aux investissements éligibles, à des conditions et engagements préalables devant à assurer au dispositif d’incitations fiscales, une plus grande sélectivité et un meilleur ciblage des objectifs fixés par l’État. Cette position que nul ne saurait remettre en cause, dans son principe, reste toutefois à parfaire sur le plan méthodologique, car dans une œuvre de cette nature, la démarche à retenir n’est pas un élément neutre. Bien au contraire, elle reste déterminante, tant il est vrai, qu’en matière de promotion de l’investissement, l’approche doit être fondée sur la coopération avec des entreprises désormais considérées comme des partenaires, voire comme des clients du territoire concerné. Les services aux investisseurs, l’aide au montage des projets, l’information sur les possibilités du territoire, l’organisation de visites et de rencontres entre acteurs extérieurs et locaux, constituent les outils de cette politique de promotion qui repose davantage sur l’incitation, l’argumentation, la mise en confiance de l’investisseur et la négociation, plutôt que sur la contrainte réglementaire ou l’argument d’autorité. Or c’est bien dans ce sens, que l’ordonnance 01-03 du 20 aout 2001, semble avoir glissé, sous l’effet des innombrables retouches dont elle a fait l’objet, pour finir par changer de nature et passer de la position d’instrument de développement de l’investissement à un instrument d’encadrement et de contrôle fort éloigné des objectifs qui ont présidé à son adoption. Éclaté, illisible, opaque, contradictoire, non sécurisant, inachevé, instable et imprécis, ce texte a, aujourd’hui, pratiquement perdu toute attractivité. Il nécessite, si l’on souhaite lui faire recouvrer son rôle, une refonte complète et une reconstruction sur des bases claires et tranchées. « Si une telle conclusion était admise, le texte régissant le développement de l’investissement, pourrait être reconsidéré pour être orienté vers la mise en place :   d’un régime spécifique, d’accès des IDE, à l’économie nationale, fondé sur une régulation des flux entrants de capitaux opérée sur la base d’un système de filtration, substituant la négociation des conditions et engagements à prendre, par l’investisseur, aux mécanismes d’autorité, tout leur en garantissant une protection réelle, contre les risques encourus,  et d’un dispositif d’encouragement plus sélectif fondé sur des avantages accessibles aisément et automatiquement et s’appliquant, en tant qu’élément du traitement, post admission, sans distinction aucune tant aux IDE qu’aux investissements domestiques » souligne le FCE. Le Forum plaide pour l’unification du dispositif de développement de l’investissement et la réunion des dispositions éparses dans un seul texte, une tâche incontournable, selon lui, à laquelle il y a lieu de s’atteler sans délai. Le dispositif de développement de l’investissement est, aujourd’hui complètement éclaté et éparpillé dans une multitude de textes du fait des retouches qu’il a subit à travers les modifications, abrogations et compléments opérés par onze lois de finances initiales, onze lois de finances complémentaires, deux amendements lourds en 2006 et en 2009, deux lois réorganisant le foncier industriel, cinq lois sectorielles.
Recensement économique : L’ONS livre les premiers résultats


Lancé en mars 2011 par l’Office national des statistiques (ONS), le premier recensement économique algérien (hors agriculture) confirme, chiffres à l’appui, un état des lieux de l’entrepreneuriat public et privé ainsi que celui des entités administratives, qui n’est, en réalité, pas surprenant.


Il a, en effet, d’emblée montré qu’en Algérie, le secteur du commerce, essentiellement aux mains de très petites entreprises familiales, est roi. Avec ses 853 800 entités, le secteur tertiaire représente en effet pas moins 90% des entreprises en activité dans le pays. Les commerces de détail et de gros, au nombre de 528 328, sont les créneaux de prédilection de l’écrasante majorité d’entre elles.Le secteur des services vient en seconde position avec 325 442 entités. La panoplie des activités relevant des services est très large. Dans la large panoplie d’activités intégrées dans le secteur des services, l’investigation de l’ONS relève une nette prédominance des sociétés de transport qui occupent environ 26% du total des entités exerçant dans ce secteur. Loin derrière, arrivent les entités activant dans la restauration (18,7 %), dans les services personnels (15,2%), les télécommunications (10,2%), les activités juridiques et comptables (5,4%), les activités de santé (5,3%) pour ne citer que ces quelques activités de service parmi de nombreuses autres.

Ce recensement économique attendu depuis longtemps pour servir de base à l’action gouvernementale (élaborations de plans de développement, politique économique et autres prévisions) et mettre fin à la controverse sur les chiffres qui compromet la crédibilité des statistiques ministérielles, apporte également la preuve, s’il en fallait une, de la modicité aggravée par un certain déclin du secteur industriel algérien.  Le nombre d’entités industrielles recensées n’est, en effet, que de seulement 97.202 unités. Les résultats du recensement font par ailleurs montre d’un secteur dominé par des entités activant dans la branche de l’industrie agroalimentaire (23,4%), la fabrication de produits métalliques (22,7%), l’habillement (10,5%), le travail de bois (2,1%), le textile et cuir (1,3%), les machines et équipement (1,6%), pour ne citer que les activités qui survivent au marasme qui affecte l’industrie algérienne.

Peu d’entreprises du BTPH pour un pays en chantier

Le plus étonnant des chiffres révélés par les auteurs de l’enquête est, sans conteste, la faiblesse numérique des entités relevant du secteur de la construction, dont on n’a recensé que 8746 unités, soit à peine 0,9% de l’ensemble des entités économiques recensées. Un chiffre en total déphasage avec les besoins énormes du pays en entreprises de BTPH, pour mettre en chantier des milliers de logements, des routes et autres équipements collectifs. On comprend alors pourquoi l’Algérie peine à réaliser ses programmes de construction dont les délais d’exécution traînent en longueur. Le recensement de l’ONS révèle, par ailleurs, chiffres à l’appui que l’économie algérienne est fortement dominée par le secteur privé qui compte pas moins 920 307 entités, représentant environ 96% du total du tissu des entreprises en activité.

La part du secteur public ne se situe qu’à hauteur de 2,4%, et celle entreprises étrangères à, à peine, 1,7%.  L’écrasante majorité des entités privées recensées sont de très petites entreprises (TPE) détenues à 91% par des personnes physiques. Elles sont essentiellement localisées dans les grandes villes comme Alger, Oran et Sétif, notamment. Les entités détenues par des personnes morales sont, quant à elles, essentiellement concentrées dans les régions du nord du pays, notamment Alger, Tizi Ouzou et Béjaïa qui totalisent à elles seules environ 48% de ce type de sociétés. Compte tenu du mauvais climat des affaires et de l’omnipotence de l’administration qui sévissent en Algérie, bon nombre de ces entités ont une très faible espérance de vie. Plus de la moitié d’entre elles disparaît au bout d‘une année d’existence.

Cette enquête économique, à laquelle avaient participé pas moins de 6000 agents, a mis en évidence l’existence de 959.718 entités économiques et 60.340 entités administratives, soit un total de 1.020.058 unités activant sous diverses enseignes sur l’ensemble du territoire national.Les détails de cet important recensement économiques seront communiqués au fur et à mesure du traitement et de la consolidation des informations recueillies qui pourraient prendre encore plusieurs mois, selon un cadre du ministère de la Prospective et des Statistiques que nous avons interrogé sur la question.            

Nordine Grim

 

samedi 4 février 2012

Kamal Benkoussa, Partner chez GH LLP, Hedge Fund macroéconomique à la City réagit suite aux inquiétudes du FMI sur l’économie algérienne.
Comment analysez-vous les inquiétudes du FMI sur l’économie algérienne ?
Je commencerais plutôt par souligner les enseignements des chiffres publiés dans cette note. Entre parenthèse, étant donné la taille du secteur informel, évaluée à plus de 40% du PIB, on peut s’interroger sur la réalité que traduisent ces données. Qui plus est, nous savons que l’appareil statistique de notre pays est très peu performant. A ce bémol près, on peut relever le fait que la croissance hors hydrocarbure est de 3% (environ) et que la croissance globale s’élève à 6% si on ajoute le secteur des hydrocarbures. Quand on sait par ailleurs, comme souligné par le FMI, que la croissance est tirée par les dépenses publiques, financées essentiellement par les taxes sur les hydrocarbures, on ne peut qu’être frappé par la prédominance des hydrocarbures dans notre économie. Force est donc de constater que l’embellie, depuis le début des années 2000, des prix du pétrole n’a fait que renforcer la logique rentière de notre économie, et pire de notre société toute entière.
Ensuite, même si je ne crois pas à la fiabilité des chiffres d’inflation, on y apprend que celle-ci serait restée modérée du fait des nombreuses subventions de prix que l’Etat accorde aux biens de première nécessité. Par ailleurs, la hausse des salaires consentie par l’Etat aux fonctionnaires, depuis le début 2011, a eu un effet pervers sur l’économie : le secteur privé a du relever les salaires alors que les gains de productivité demeurent médiocres. On y apprend également que nos réserves de change atteignent 178 Milliards de dollars, soit 3 ans d’importations. On peut ainsi se demander la rationalité derrière le fait d’exploiter de cette façon notre sol au lieu d’en faire une gestion stratégique en conservant une partie de ces ressources pour notre développement économique futur de notre pays et donc pour le bien des prochaines générations ? C’est d’autant plus inquiétant que l’effet d’entraînement de la politique des  grands projets a été extrêmement faible.
En somme, outre le fait que les hydrocarbures continuent à être la source de revenus dominante, ils engendrent également des effets pervers sur notre économie : l’Etat est prisonnier d’une logique de dépense, qui non seulement engendre un gâchis inouï de nos ressources, mais en plus  fait prendre à l’Etat des décisions néfastes pour notre compétitivité et le développement du secteur privé.
 Cette mise en garde du FMI est-elle un signal d’alarme pour l’Algérie ?
Cela fait plus de 20 ans que le FMI souligne l’importance pour l’économie algérienne de se diversifier et cela fait plus de 20 ans que nos gouvernants font la sourde oreille et demeurent incapables de mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires. Aujourd’hui, nous avons atteint un seuil critique, puisque les dépenses menées, servant de cache misère aux performances de notre économie.  Nos gouvernants aveuglés cherchent avant tout à éviter une explosion sociale au risque de faire craindre le pire en termes de « soutenabilité » de notre déficit budgétaire. Le prix de baril nécessaire à un équilibre budgétaire est passé à 100 dollars, ce qui rend les finances publiques encore plus sensibles à la volatilité des prix du pétrole et donc à la conjoncture mondiale également.
“C’est en effet un signal d’alarme très fort puisque la fuite en avant des gouvernants a engendré une modification structurelle de la dépense publique à la source de déficits importants et non soutenables à moyen et long terme.”
Quelles sont les mesures que le gouvernement doit prendre rapidement pour éviter une situation économique désastreuse ?
Je ne cesse de dire haut et fort que l’on se leurre en s’imaginant que nous ne savons pas comment sortir de cette trappe à médiocrité dans laquelle nous sommes enfermés. Serions-nous moins intelligents que nombre de pays émergents qui ont su faire prendre à leurs économies des tournants décisifs ? Et quand bien même ce serait le cas, ce ne n’est pas l’expertise qui manque partout dans le monde. J’aimerais d’ailleurs souligner que nombre d’économistes algériens mettent en garde depuis des années nos gouvernants quant aux dérives d’une politique économique tournant le dos aux vraies sources de richesse, le travail et l’innovation. A vrai dire, ce rapport du FMI ne nous apprend rien de nouveau.
“Le vrai mal dont nous souffrons est une absence de volonté politique qui permettrait de sortir enfin de ce modèle archaïque”.
Au titre d’une incompétence flagrante, nos dirigeants politiques ont décidé, d’inscrire l’Algérie au registre des suicidés volontaires. Collectivement nous assistons en silence à  la dérive d’un système qui consiste à vivre de la rente gazière et pétrolière, et d’en faire une source de contrôle absolu de la société. Depuis 50 ans, nos dirigeants successifs n’ont cessé de freiner le développement économique et social de notre pays. Il est temps que cela change et qu’un nouveau modèle de société émerge pour qu’enfin le citoyen algérien retrouve sa vraie place dans la construction d’une grande Nation. J’espère que cela insufflera un nouvel espoir et ce pour la pérennité des générations futures.
Vous me demandez ce qu’il faut faire sur le plan économique, alors que la source du problème est ailleurs. On sait depuis longtemps ce qu’il faudrait faire sur le plan économique, libérer les initiatives, tout simplement, et remettre le citoyen au cœur des préoccupations de l’Etat et des ses appareils. Il faut d’urgence moderniser l’administration et l’Etat, leur ôter leur pouvoir de nuisance, car ils sont  une des sources majeures de notre mal-développement.