Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence

Maison de l'Algérie-Pont d'intelligence
Club "Génération Entrepreneurs" en Algérie

samedi 30 avril 2011


Le Sanist clôture avec la conclusion d'une centaine de projets d'investissement
 Un engouement sans précédent dans le monde des salons


L'Agence nationale de développement des investissements (Andi), les donneurs d'ordre et les sous- traitants sont convaincus du large succès enregistré par le premier Salon national inversé de la sous-traitance (SNIST1) en termes de projets de réalisation des pièces de rechange et de services,  conclus entre les entreprises exposantes et les sous traitants. Les uns et les autres ont exprimé, jeudi, jour de la clôture, un engouement sans précédent pour ce type de manifestation. La directrice de promotion des investissements à l'Andi, Yasmina Benmayouf, est ainsi convaincue des enjeux de ce  carrefour d'Alger 2011, riche en manifestations d'intérêts et d'offres de services.  Une trentaine de fiches  avec 3 ou 4 projets de réalisation de pièces de rechange et des services ont été enregistrées auprès de l'Andi, selon la directrice de la promotion des investissements à l’audi. Ce qui implique au total une centaine de projets d'investissement  conclus durant cette manifestation foncièrement économique, selon Mme Sabouni, chargée de la communication à l'Andi. Incontestablement cette rencontre entre les donneurs d'ordre  et les sous-traitants a dévoilé la face cachée des capacités de développement de l'industrie algérienne en termes certes des besoins exprimés par les grandes entreprises nationales comme la Sonatrach, SNVI, Saidal,  Eniem et Air Algérie,  mais aussi et surtout  en termes de savoir- faire des entreprises algériennes qui sont disposées à relever le défi de la fabrication des pièces de rechange en Algérie. La réduction de la facture des importations,  estimée à 3 milliards de dollars par an n'est plus une vue de  l’esprit mais une réalité qui se confirmera pour peu que les pouvoirs publics accompagnent cet effort de la sous-traitance algérienne. L'essor du marché de la sous- traitance est finalement  possible localement et propice au développement  des investissements entre opérateurs économiques algériens. Cet événement de l'année 2011 dont les exposants et les sous -traitants revendiquent le renouvellement, au moins une fois par an, a permis de faire connaître les opérateurs algériens entre eux et de découvrir surtout leur savoir faire dans les systèmes de fabrication des pièces de rechange qu'elles soient mécaniques ou en plastique. C'est une première en Algérie qui  pourrait se passer de fournisseurs étrangers pour de nombreux produits ou de  services, pour peu que les pouvoirs publics accompagnent les sous-traitants algériens en  termes notamment d'accès au foncier pour les besoins d'expansion des PME et de facilités douanières et fiscales. C'est ainsi que M.  Bentouati Mohamed, manager de Garniflex (PME spécialisée dans la fabrication des pièces industrielles et la maintenance) s'est exprimé pou aborder les vrais enjeux de la sous-traitance qui,  selon lui,  est  la seule alternative pour réduire la lourde facture des importations. Cette entreprise d'essence familiale située à Blida sous-traite actuellement au profit des grandes sociétés publiques comme la SNVI, la SNTA, SAIDAL, Gipec et Bcr. "Nous sommes satisfait de ce Salon parce que nous avons réalisé  6 contacts fructueux en termes de fabrication de pièces de rechange qui sont pour l'instant importées soit de Suisse, de France ou d'Allemagne",  a-t-il déclaré, mettant en valeur les capacités de son entreprise pour la réalisation de ces pièces selon des normes internationales. Garniflex qui emploie pour l'instant 16 travailleurs réalise déjà depuis un mois, dit-il, une pièce mécanique de rotation au profit d'un camion de la SNVI. A propos de l'acquisition du savoir faire dans ce domaine par cette PME, le jeune manager passionné par ce qu'il fait et les résultats obtenus au bout de la chaîne  explique la procédure. "J'ai envoyé en Allemagne mes quatre enfants chez le groupe Bayer, pour faire des formations nécessaires à l'entreprise",  explique-t-il, ouvrant la voie de la réussite et de la maîtrise des nouvelles technologies de fabrication. L'entreprise  réalise ainsi des produits sur commande dans  les domaines de la mécanique, le plastique, le bois, la papiterie et de l'impression. "Nous faisons aussi le revêtement des cylindres en caoutchouc pour les arts graphiques" a indiqué M.  Bentouati qui regrette néanmoins,  que les pouvoirs publics ne suivent pas ses efforts dans le développement industriel. "Par rapport à la décision du 22 février dernier prise en Conseil des ministres, nous aurions aimé bénéficier d'un marché de gré à gré pour permettre d'une extension de notre entreprise. De 16, nous pourrions dans ce cas recruter jusqu'à 35 ouvriers et plus ",  souhaiterait ce manager qui met l'accent sur l'importation d'autres machines en cas d'accès à une assiette de terrain. Il est ainsi disposé à augmenter sa gamme de production de pièces de rechange qui sont actuellement importées. Faut-il souligner que la SNVI a contracté plus de 50 projets d'investissement dans la sous-traitance des pièces de rechange exposées à cette occasion à la vue des visiteurs professionnels et des sous-traitants. "Nous comptons conclure au minimum, dans les jours qui viennent, une vingtaine de projets de partenariat" a-t-il ajouté à la fin de l'entretien accordé à notre quotidien.

Meziane Atmani

La Loi de finances pour 2011 décortiquée : Les Autrichiens affichent l’ambition d’investir en Algérie


Les hommes d’affaires autrichiens ont une vive intention de venir  investir en Algérie ». C’est ce qu’a déclaré, jeudi à Alger, l’ambassadrice d’Autriche en Algérie, Mme Aloisia Wörgetter. La diplomate a invité, à cet effet et à titre amical, deux responsables algérien, l’un de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) et l’autre du ministère des Finances. 
Au cours de cette rencontre  avec une dizaine d’hommes d’affaire autrichiens, ces deux responsables algériens ont expliqué et vulgarisé les nouvelles dispositions fiscales de la loi de finances pour 2011 et celles de la loi de finances complémentaire pour 2010. Ils  ont évoqué les mesures d’allègement fiscal et ce qu’elles peuvent apporter pour l’économie nationale et les différentes activités qui seront exonérées de l’impôt sur le revenu global (IRG) et l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS). Ils ont également développé les mesures relatives à la lutte contre la fraude fiscale. Les Autrichiens ont trouvé que les mesures répondent aux normes internationales de tous les pays producteurs de pétrole. Les investisseurs autrichiens en Algérie qui interviennent, notamment dans les domaines de la pharmaceutique, des chemins de fer, de l’assainissement de l’eau et dans la construction ont fait remarquer qu’il y a un déficit de communication. 
Cependant, il importe de souligner qu’il existe un potentiel de coopération entre les deux pays dans  l’environnement, l’agriculture et la fabrication de machines et qui devrait se développer dans les années à venir. Ceux qui sont informés des détails des lois déplorent l’instabilité des textes. « Investir en Algérie est une sorte de risque à prendre ».  Interrogée en marge de cette rencontre sur le volume des échanges commerciaux, Mme Aloisia Wörgetter a indiqué qu’il a atteint, en 2010, 230 millions d’euros. Auparavant, a-t-elle indiqué, « le volume se situait entre 350 et 400 millions d’euros, selon les prix du pétrole et selon la demande de pétrole en Autriche ». 
Et de préciser qu’« en 2009, il y avait une baisse considérable à cause des prix bas et une demande faible en raison de la crise mondiale ». Par rapport aux exportations de l’Algérie vers l’Autriche, notamment les hydrocarbures, elle sont  à hauteur de 97%, a-t-elle indiqué. Et dans le sens inverse, l’ambassadrice a indiqué que les importations de l’Algérie en provenance d’Autriche concernent surtout des machines dans le secteur de la construction, pour la transformation du plastique, pour l’industrie alimentaire, des équipements pour le secteur de l’eau, des produits pharmaceutiques, du bois, du papier, des génisses. 
Pour l’un des hommes d’affaires autrichien, spécialiste dans les téléphériques, « l’intérêt de l’Autriche n’est pas seulement d’exporter mais aussi de chercher des partenariats et de favoriser un transfert technologique vers l’Algérie ». Il a également souligné que des entreprises autrichiennes présentes en Algérie sont prêtes à tisser des relations de partenariat avec leurs homologues algériennes.

Salon de l’eau Pollutec

Les entreprises étrangères en force


Après l’énergie, l’eau constitue le secteur stratégique par excellence.
Le développement du pays, la poussée démographique et la disponibilité pas toujours suffisante de cet élément qui fait la vie poussent de nombreux pays à élaborer des politiques audacieuses et intégrées pour rendre l’eau accessible aussi bien pour le citoyen que pour l’activité économique d’une manière générale.
Le développement du secteur de l’eau a favorisé les innovations technologiques et a créé aussi de nouveaux métiers. Au même titre que l’énergie, le secteur de l’eau est devenu un secteur stratégique par excellence. Selon les organisateurs, près de 350 exposants sur une superficie de 10 000 m2, soit une progression de plus de 15% par rapport à l’édition précédente, ont pris part à la septième édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’eau (SIEE Pollutec) qui a pris fin jeudi dernier après quatre jours d’activité sur l’esplanade de l’hôtel Hilton.Ce Salon à vocation professionnelle, qui en est à sa septième édition, est retourné à Alger après une expérience vécue à Oran en 2010.
Les entreprises algériennes publiques et privées ont participé en force et étaient au nombre d’une centaine. Au vu des stands et des services offerts, les initiatives sont nombreuses pour répondre aux besoins induits par les différents programmes de développement de l’eau.La participation étrangère commence à s’élargir vu le marché important que constitue l’Algérie.
La participation étrangère a été importante aussi avec 74 sociétés françaises, 17 espagnoles, 9 allemandes, 8 belges, 7 italiennes et 5 des Pays-Bas notamment. La Belgique et les Pays-Bas participent pour la première fois à cet évènement. De grands groupes ont participé à ce Salon comme ABB, Siemens ou Gaz de France-Suez à travers leurs filiales qui activent dans les domaines de l’eau et de l’environnement.
Si les aspects industriel ou commercial sont importants pour ce genre d’événement, deux activités semblent absentes, la formation et la recherche, les structures en charge de ces deux activités devraient peut- être s’intéresser de près à ce genre d’événement pour rendre plus fort le lien entre la formation, la recherche et l’activité économique des entreprises.
 
Liès Sahar

vendredi 29 avril 2011


Plus de 110 entreprises françaises attendues au forum de partenariat à Alger

 

Plus de 110 entreprises française seront présentes au forum de partenariat Algérie-France, prévu du 29 au 31 mai à Alger, a indiqué jeudi le directeur  de la Mission Economique-Ubifrance en Algérie, co-organisatrice du Forum.  « Nous en sommes à 113 entreprises françaises, sans compter les filiales (une quinzaine) aux côtés de 350 entités algériennes qui se sont inscrites pour prendre part à ce forum », a indiqué à l’APS Alain Boutebel pour qui ce rendez-vous économique est « unique dans sa conception ».
Selon lui, c’est « la première fois que des entreprises répertoriées dans un catalogue pourront se contacter en ligne selon le profil ou l’activité recherchée ». « A compter du 6 mai, toutes les entreprises répertoriées dans ce catalogue auront la possibilité d’accéder, grâce à une clé qui leur sera fournie, à cette base de données renseignant sur les secteurs, les activités et autre domiciliation des entreprises », a annoncé M.Boutebel.
Il s’est félicité à l’occasion de la « bonne entraide » qui a prévalu entre UBIFRANCE et les autres partenaires, dont les Chambres de commerce, les organisations patronales et les banques de sous-traitance, pour organiser ces assises économiques. Ces dernières permettront, selon lui, aux PME françaises d’accompagner les entreprises algériennes dans leur développement dans une dizaine de secteurs, tels que la santé, les énergies renouvelables, les équipements mécaniques et la sous-traitance.
Commentant l’annonce par le ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, mardi dernier à Paris d’une « refonte du système juridique » pour améliorer le climat des affaires et relancer l’investissement en Algérie, M. Boutebel a estimé que cela va dans le sens d’un ajustement du cadre juridique de l’investissement conforme aux ambitions des pouvoirs publics algériens.
« Sans toucher à la règle 51/49 qui reste une mesure souveraine, qui existe même dans des pays comme la Chine, cet accompagnement pourrait concerner les PME qu’on devrait rassurer par une stabilité du cadre juridique et des mesures incitatives comme la facilitation douanière », a-t-il expliqué, ajoutant que les remarques formulées lors de la dernière visite ministérielle à Paris « n’avaient pas pour objectif de porter un jugement sur la portée de la règle des 51/49% ». « L’Algérie détermine librement l’environnement juridique susceptible d’attirer le niveau d’investissement utile au développement économique du pays, à la croissance, à la création de valeur ajoutée voire de richesse nationale », a-t-il dit.
Le Forum d’Alger s’inscrit dans la stratégie des autorités algériennes de dynamiser les échanges et de créer des partenariats de type « gagnant-gagnant » à travers le rapprochement des entreprises de deux rives de la Méditerranée.

Création de chaînes TV privées: une « décision politique » selon Nacer Mehal

 


La création de chaînes de télévision privées relève d’une « décision politique », a exp :liqué jeudi le ministre de la Communication, Nacer Mehal. « Ce n’est pas le ministre de la Communication qui décide de ça (lancement des chaînes TV privées). C’est une décision politique », a  t-il clairement souligné  au forum d’El Moudjahid.
« Cela dit, je me ferai un plaisir d’appliquer la décision quand elle interviendra ». Le ministre a rappelé dans ce cadre que le chef de l’Etat avait évoqué dans son discours à la nation (15 avril dernier) l’ouverture de chaînes thématiques, annonçant à ce propos la « finalisation » des statuts de la Télévision et de la Radio nationales lundi prochain.
« L’objectif consiste à créer de l’émulation au sein de la Radio et de la Télévision car, jusque-là, on avait un clonage de chaînes », a relevé le ministre, expliquant qu’en dotant chaque chaîne de son propre statut, elles seront indépendantes l’une de l’autre. A titre d’exemple, il a précisé qu’à partir de l’année 2012, il y aura trois journaux télévisés différents sur chaque chaîne, ce qui permet au téléspectateur de disposer d’une palette de programmes et de créer la concurrence entre les chaînes publiques, comme cela se passe dans d’autres pays, a-t-il dit.
Le ministre a aussi annoncé, qu’en plus de l’Agence nationale d’information, Algérie Presse Service, qui bénéficiera de nouveaux bureaux à l’étranger, la Télévision nationale sera dotée de trois bureaux « permanents et structurés » au Caire, à Paris et Washington. « J’exigerai, en tant que professionnel, qu’il y ait beaucoup de présence sur le terrain de l’information à l’étranger », a-t-il indiqué. « On doit professionnaliser davantage la TV, sans faire de procès à quiconque.
Ce qui nous intéresse, c’est l’avenir », a poursuivi le ministre. Pour ce qui est des programmes de la Télévision nationale, il a estimé qu’elle ne devrait pas se limiter aux programmes du mois de Ramadhan, appelant ainsi à « libérer l’imagination et la créativité pour créer un effet d’émulation et aboutir à la qualité ».
Assurant qu’il donnera tous les moyens à la Télévision nationale, M.Mehal a exhorté les producteurs à « s’engager davantage » et ne plus considérer la télévision publique comme « une vache à traire ». Par ailleurs, abordant la question de la diffusion de la presse écrite, le ministre de la Communication a annoncé que ce secteur sera pris en charge pour assurer le droit à l’information à tout citoyen algérien quel que soit le lieu où il se trouve sur le territoire national. En ce sens, il a annoncé un projet de rotative à Bechar (sud-ouest du pays) pour lequel les moyens de réalisation ont été dégagés, ainsi qu’un  projet d’imprimerie à Tamanrasset (extrême sud).

Projets de logements : Les entrepreneurs privés veulent leur part
par M. Aziza
Les entrepreneurs privés réclament leur part du gâteau concernant le programme quinquennal (2010-2014). Le président de l'Union générale des entrepreneurs algériens du bâtiment, travaux publiques et hydraulique, Abdelmadjid Dennouni, a demandé aux pouvoirs publics de traiter sur le même pied d'égalité les entreprises privées et publiques. Lors de son intervention hier au forum d'El Moudjahid, avec la participation d'un nombre importants d'entrepreneurs, le conférencier a dénoncé un «certain favoritisme envers les entreprises publiques au détriment de l'entreprise privée». Pourtant, explique Dennouni, «l'entreprise nationale privée a eu la part du lion avec 86% de réalisation du programme de construction d'un million de logements, durant le précédant quinquennat 2004-2009». «Il est vrai qu'il y a eu quelques retards dans la livraison, et des erreurs, mais notre contribution a permis à nos entreprises d'acquérir une certaine expérience, une certaine maturité… Elle a également permis à la ressource humaine de se former davantage», a-t-il affirmé. Il persiste en affirmant «nous sommes suffisamment outillés et on pourra réaliser les projets dans les délais avec une main-d'œuvre algérienne qualifiée, qui a acquis une compétence par la formation académique et par l'expérience sur le terrain».

Enfin, le véritable point noir pour les entrepreneurs algériens privés est le fait que les pouvoirs publics signent des contrats de performance avec les entreprises de construction publiques, en garantissant l'octroi des projets de gré à gré à ces dernières. Le président de l'Union y voit une sorte de concurrence déloyale entre le secteur public et privé. «Les entreprises publiques ont bénéficié d'un assainissement financier, de mise à niveau avec le privilège d'avoir des marchés sans aucune difficulté», dira le vice-président de l'Union en poursuivant «de l'autre côté, on laisse le privé se battre contre les entraves bureaucratiques et les mentalités archaïques de certains administrateurs, pour accéder aux marchés publics».

Les intervenants sont contre l'octroi par le ministère de l'Habitat de l'ensemble des projets de logements promotionnels aidés (ex-LSP) aux entreprises publiques en sous-traitant avec les entreprises privées. «Pourquoi les pouvoirs publics ne donnent pas carrément ces projets aux entreprises privées sur la base d'un appel d'offres et contrôleront par la suite la réalisation ?», s'est interrogé le président de l'Union.

Les entrepreneurs algériens privés demandent aujourd'hui au ministre de l'Habitat d'ouvrir les portes à la concurrence en se disant prêts pour nouer des partenariats que ce soit avec les entreprises publiques ou avec des partenaires étrangers. Ils réclament en outre la refonte du décret de qualification des entreprises, jugé trop exigeant, en matière d'expérience, de moyens financiers. «Nos ingénieurs ne pourront jamais créer leur propre entreprise, compte tenu des exigences de ce décret», a affirmé Dennouni.

A la question de savoir pourquoi les projets déjà inscrits dans le quinquennat 2010-2014 n'arrivent toujours pas à démarrer, le président de l'Union rassure: «Les projets devront démarrer vers la fin mai, début juin, les bureaux d'études ont pris beaucoup de temps pour étudier ces projets, pour éviter les erreurs qui ont été commises dans le passé, le problème du non respect des délais, les surcoûts, notamment». 
Organisé par l’INSIM à Béjaïa
Débat autour du thème “La mise à niveau des PME”
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KAMEL OUHNIA
Lors du débat organisé autour du thème “La mise à niveau des PME”, l’un des conférenciers a expliqué que le programme national de mise à niveau des PME s’adresse à toute entreprise répondant à certains critères d’éligibilité contenus dans les conclusions du Conseil des ministres du 11 juillet 2010.
Une trentaine d’entreprises publiques et privées ont pris part à la journée d’information sur “La mise à niveau et la qualité”, qu’a organisée dernièrement l’Institut international de management (Insim), à Béjaïa.
Outre les cadres dirigeants des entités économiques présentes, telles que l’entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), BMT (Béjaïa Mediterranean  Terminal), Profert, Semoulerie de la Soummam, Gyprolait, GEMA, Imprimerie Harani…, les directeurs de wilaya de l’Agence nationale de développement de l’investissement et de la PME ont été également conviés pour la circonstance.
La directrice de l’Insim Béjaïa, Mlle Baba Aïssa, a été la première à prendre la parole pour procéder, d’abord, à la présentation de son école qui, en plus d’une panoplie de formations diplômantes, assure aussi des formations à la carte, notamment au profit des entreprises, “afin de leur permettre d’identifier les voies et moyens adéquats qui leur assureront d’atteindre le degré d’excellence de l’entreprise moderne d’aujourd’hui”.
Après avoir fait un exposé succinct sur le rôle que joue l’Insim dans le développement de l’économie nationale, l’oratrice tient à souligner que “c’est dans cet esprit que notre école organise cette journée de sensibilisation au profit des entreprises engagées dans le processus de mise à niveau visant à faire face aux défis multiples de l’économie concurrentielle d’aujourd’hui”.
Mlle Baba Aïssa sera ensuite relayée par le président du Groupe Insim, Dr Lamiri, qui a expliqué à l’assistance la démarche de son établissement dans le contexte du programme national de mise à niveau des PME que pilote le ministère de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement. “Nous sommes prêts à vous accompagner dans la mise en œuvre de ce processus et à vous apporter notre expertise et notre savoir dans vos actions de suivi, d’évaluation, de diagnostic, d’audit, de formation, de mise à niveau et de qualité”, a-t-il soutenu. Pour sa part, le secrétaire général de l’Agence nationale de développement de la PME (ANDPME), M. Bendjenahi, est revenu sur le dispositif de soutien de l’État pour la mise à niveau, qu’il définit comme “une méthode de mise en place d’un système complet permettant la pérennité et la croissance de l’entreprise en améliorant sa compétitivité”.
Le conférencier a expliqué que le programme national de mise à niveau des PME s’adresse à toute entreprise répondant à certains critères d’éligibilité contenus dans les conclusions du Conseil des ministres du 11 juillet 2010. “Les critères sectoriels retenus pour l’éligibilité au fonds national de mise à niveau des PME sont fondés sur l’appartenance des entreprises aux secteurs de l’industrie, du BTPH, de la pêche, du tourisme et de l’hôtellerie, des services, des transports, des services TIC. Pour être éligible, la PME doit être une entreprise algérienne, exerçant depuis deux années et ayant une structure financière équilibrée”, a-t-il précisé. Concernant les différentes actions de mise à niveau contenues dans le programme de l’ANDPME, M. Bendjenahi a cité “l’étude de pré-diagnostic et diagnostic, le soutien à l’investissement immatériel (la normalisation, la qualité et la certification des produits, l’accréditation, la propriété intellectuelle et industrielle, l’innovation et la recherche, la formation des ressources humaines et l’assistance spécifique, le management, l’utilisation et l’intégration des TIC… ), et le soutien à l’investissement matériel (les investissements matériels de productivité et à caractère prioritaire, technologiques et les systèmes d’information)”. 

jeudi 28 avril 2011

Tipasa-Secteur agricole : L’investissement dans l’homme, une priorité


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Développer les filières agricoles, notamment les cultures et les productions stratégiques, à l’instar des céréales, l’élevage, les viandes blanche et rouge, le lait, les légumes secs, la pomme de terre, tel est l’objectif principal de la stratégie du renouveau agricole.
Le ministère de tutelle a élaboré, depuis sa mise œuvre, des contrats de performances pour chacune des 48 wilayas, dont les barèmes annuels sont calculés selon les spécificités et les potentialités de chaque commune.
Afin d’améliorer davantage les rendements, le ministère de l’Agriculture a mis en place, en plus des réformes et autres dispositifs de facilitation et d’aide déjà en vigueur, deux mesures d’accompagnement essentielles pour développer les filières agricoles. «Il s’agit d’une part, de la rationalisation de l’utilisation des ressources hydriques, notamment en ayant recours à des techniques et des équipements économiseurs d’eau, comme le système d’irrigation de goutte à goutte, et de l’autre, mener un programme de vulgarisation et de formation au profit des exploitants et des investisseurs agricoles et les cadres du secteur» confie le chef de service chargé de la production agricole au niveau de la direction des services agricoles (DSA) à Tipasa.
Selon ce dernier, les programmes de vulgarisation et de formation destinés aux acteurs évoluant dans ce secteur primaire hautement stratégique, sont un paramètre important et même décisif devant, à terme, permettre une maîtrise optimale des outils et des techniques de production, capables d’augmenter substantiellement les rendements et ce dans toutes les filières. «Dans cet esprit, le ministère de l’agriculture et du développement rural a conçu un programme de renforcement des capacités humaines et d’appuis techniques (PRCHAT). D’une manière globale, le rôle de ce dispositif est d’accompagné tous les programmes de développement dans le secteur agricole, en matière d’assistance technique» explique un cadre de la DSA, chargé de la vulgarisation. Et d’ajouter, «le PRCHAT,comprend deux volets complémentaires. D’une part, la vulgarisation et l’information, et de l’autre la formation».
Pour ce qui est de la vulgarisation, les responsables ont révélé que 55 journées techniques, d’information et de démonstration ont été tenues l’année dernière. Ces manifestations ont réuni plus de 900 agriculteurs.
«A travers les journées que nous organisons en collaboration avec la chambre de l’agriculture de la wilaya, nous ambitionnons à chaque fois de mettre au courant les exploitants agricoles des nouveaux procédés relatifs aux itinéraires techniques et les moyens de luttes contre les maladies. Outre ces journées, on a aussi recensé en 2010 pas moins de 3.700 visites/conseils au profit de 4.700 agricoles de la wilaya. Ces actions ont été entreprises par un réseau d’agents vulgarisateurs activant dans les 28 communes de Tipasa. Ces sorties sur le terrain sont effectuées soit sur  initiative de nos agents ou bien à la demande des agriculteurs. Dans tous les cas, les vulgarisateurs doivent apporter des solutions aux attentes formulées» révèle le chef de service production à la DSA. «Dans le registre relatif à l’information utiles aux agriculteurs, il y a lieu de noter que nos cadres ont participé à 40 émissions et spots radiophoniques l’année précédente» affirme le même vis-à-vis. Concernant la formation, les deux responsables de la DSA ont fait état de la participation, en 2010, de 350 agriculteurs et cadres du secteur de la wilaya à des ateliers de formation au niveau de l’ITMAS (institut technique agricole spécialisé) de Aïn Taya. Selon eux, le PRCHAT a donné déjà de bons résultats et ce compte tenu des performances réalisées dans toutes les filières agricoles.
« A titre illustratif, les volumes de production atteints en 2010 dans toutes les filières dépassent les objectifs tracés dans le contrat de performance. L’amélioration constatée dans les rendements est, pour une partie non négligeable, le résultat de l’application du PRCHAT qui, au demeurant, attire de plus en plus de jeunes agriculteurs» conclut le chef de service production.

2011, un tournant : Quelles perspectives économiques et financières pour l’Algérie ?


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L’année 2011 a toutes les chances d’être considérée comme un tournant dans la politique économique et financière du pays. Elle l’est déjà sur le plan économique puisqu’elle représente la deuxième année du programme 2010-2014.
L’on peut même avancer que c’est au cours de cette année que ce plan atteindra sa vitesse de croisière d’autant plus que le cours du prix du baril se situe à des niveaux inespérés. C’est parce qu’il en est ainsi, que l’Algérie a profité de cette embellie financière pour conforter et élargir sa politique sociale ; cette approche est imposée par le climat ambiant, tant au niveau national qu’international. Elle va donc avoir un impact considérable sur le plan financier à court et à moyen termes.
En effet, les mesures prises, par exemple, en matière d’emploi, des jeunes en particulier, et de valorisation du pouvoir d’achat, outre leur intérêt sur le plan strictement conjoncturel, vont s’inscrire inévitablement dans la durée, comme l’a laissé entendre récemment le ministre des Finances qui a déclaré que la loi de finances pour 2011 va pérenniser le soutien de l’Etat à l’emploi et au niveau de vie des citoyens. Cette loi va aussi prendre en charge toutes les augmentations des salaires et des indemnités décidées cette année.
Le seul dispositif en faveur de l’emploi des jeunes va mobiliser environ 190 milliards de dinars. Ce qui veut dire que la loi de finances complémentaire pour 2011 va être conséquente et probablement celle qui aura battu les records en matière de dépenses publiques. Il faut rappeler que la loi de finances complémentaire pour 2010 a intégré les augmentations de salaires et revenus de la Fonction publique à hauteur de 600 milliards de dinars. Ce qui représente une très forte évolution des dépenses publiques du montant du budget de fonctionnement de 2010. Toutes ces augmentations constituent des droits acquis qui ne peuvent être touchés que par le temps et…l’érosion monétaire, c’est-à-dire l’inflation. Globalement, les salaires et revenus ont connu une formidable progression, avec des rappels au 1/8/2008. L’Algérie n’a jamais connu depuis son accession à l’indépendance une telle progression. L’on peut même ajouter que peu de pays dans le monde ont vécu une telle situation.
Certes, l’on peut comprendre la légitimité d’une telle revalorisation : équité sociale, redistribution de la richesse nationale dans un esprit de justice (malheureusement cette richesse provient de la vente des hydrocarbures, ressources éphémères) et renforcer la paix et la cohésion sociales. Cependant, cette revalorisation n’a pas de contrepartie économique et moins encore n’a pas été permise par des prouesses en matière de productivités et autres …C’est beaucoup plus le citoyen qui profite de cette revalorisation que l’économie. En effet, il voit son pouvoir d’achat considérablement revalorisé. Par conséquent, il va dépenser plus pour améliorer son existence quotidienne. La demande, notamment de produits alimentaires, va connaître une très forte poussée face à une offre relativement rigide, ce qui va inévitablement encourager les importations. Dans ces conditions, les pressions inflationnistes seront exacerbées et  le chiffre de 3,5% d’inflation, fixé par la loi de finances pour 2011 a toutes les chances d’être dépassé. En effet, le ministre des Finances vient d’annoncer qu’il sera de 4 % en 2011 (en augmentation de 0,5 % par rapport aux prévisions établies, il y a juste quelques mois de cela).
Malheureusement, l’inflation en Algérie progresse depuis 2009, poussée par la pression des prix des produits alimentaires, et les mesures prises pour valoriser le pouvoir d’achat, sans aucun lien avec l’efficacité, vont sans aucun doute lui donner un coup de fouet. Il serait vraiment bien naïf de croire que les Algériens vont surtout épargner et ne songeront pas à améliorer leurs conditions d’existence.
Même en épargnant pour, par exemple, acheter des logements, cela aura pour incidence de relancer fortement la demande dans un secteur déjà sous pression (cela impliquera des importations massives de matériaux de construction : ciment, rond à béton…) Ils vont même contourner la suppression du crédit à la consommation pour acheter des voitures… En un mot, l’augmentation des salaires, avec pour corollaire une très forte revalorisation du pouvoir d’achat, produira inévitablement une relance conséquente de l’inflation face à une offre rigide.
Cette terrible équation doit être traitée avec toute la rigueur possible pour éviter que l’Algérie connaisse l’engrenage de la spirale salaires/prix. Cet engrenage est mortel car il étouffe l’économie. Une double voie s’offre aux pouvoirs publics. D’abord, il faut faire en sorte que les investissements publics prévus pour renforcer les capacités productives produisent rapidement des effets pour relancer  et augmenter l’offre.
Ensuite, il faut réussir à transformer cette revalorisation des salaires en efficacité économique : incitation à produire plus et moins, par exemple. Mais surtout, il faut être exigeant en matière de discipline pour influer positivement sur les rendements et l’amélioration de la productivité. Cette toile de fond permet de faire une observation à savoir que le soutien des prix des produits de large consommation qui s’élève à 300 milliards de dinars environ, ne saurait être pérennisé car cela reviendrait à soutenir indéfiniment la consommation contre la production. C’est un objectif contradictoire par rapport à celui de développer les capacités productives. Et puis, n’est-il pas opportun de réfléchir au nouveau code car si la revalorisation des salaires est indiscutable, et constitue un droit acquis, elle doit permettre de déboucher, normalement, sur un réexamen sérieux et radical de la politique de subventions qui touche outre les produits de large consommation mais aussi l’eau, l’électricité, le gaz, l’agriculture…Une politique coûteuse et inefficace sur le plan économique. Elle peut même s’avérer un handicap au développement. Enfin, est-il besoin de rappeler que l’Algérie doit s’auto-discipliner en se dotant des mécanismes pour instaurer une politique salariale, digne d’une économie de marché.

Financement des PME

Le leasing pour pallier les défaillances


Pour atténuer les sempiternelles contraintes auxquelles se heurtent les PME algériennes quant à l’accès aux crédits bancaires classiques, le gouvernement semble miser grandement sur une diversification des modes de financement de l’investissement, mettant surtout en avant l’alternative du leasing, dont le développement reste encore embryonnaire en Algérie.
Ainsi, dans le cadre de la politique d’apaisement que l’Exécutif en place tente de mettre en marche en réponse au contexte de défiance populaire de ces derniers mois, de nombreuses mesures ont été décidées en Conseil des ministres en faveur des petites et moyennes entreprises, notamment celles visant à booster le dispositif Ansej ainsi que la création de sociétés de leasing publiques. Celles-ci commencent d’ailleurs à voir le jour sur un marché jusque- là confiné entre un nombre limité d’intervenants.
Première filiale publique de leasing à être désormais opérationnelle, la Société nationale de leasing (SNL) annonce, par le biais de son directeur général, Mohamed Krim, cité par l’APS, qu’elle cible déjà  plus de 600 000 PME opérationnelles «pour leur offrir de nouvelles possibilités de financement à moyen terme». «Nous avons dix dossiers en cours de traitement, dont deux ont déjà fait l’objet d’une décision», précise encore la même source.
Autre structure publique à s’implanter sur ce nouveau marché, la Société de refinancement hypothécaire (SRH), autorisée en mars dernier par le Conseil de la monnaie et du crédit à développer des activités de leasing immobilier, a, elle aussi entrepris depuis peu la mise en place de ce mode de financement. «Nous avons entamé l’opération de leasing le 13 avril en cours et nous avons déjà reçu quelques demandes. Nous avons 4 contrats en cours de discussion, dont un qui doit être signé cette semaine avec une entreprise privée», a en effet affirmé le PDG de la SRH, Abdelkader Beltas, dans une déclaration à l’APS.
«Notre objectif, a-t-il précisé, est d’accompagner les professionnels qui ont au moins 3 ans d’activité, pour le développement de leurs entreprises et nous leur offrons  pour cela un financement à long terme allant de 5 à 15 ans. C’est ce type de financement qui manque sur le marché actuellement».
Aux côtés de la SNL et de la SRH, une autre société publique de leasing, dénommée Ijar leasing Algérie, dont le capital est détenu par la BEA et Banco  Esperito Santo du Portugal, devra aussi intégrer le marché local en juin prochain, selon l’APS. Ces nouveaux intervenants viendront ainsi conforter le marché peu étoffé du leasing en Algérie, où opéraient jusque-là un nombre très réduit d’établissements financiers, à savoir Maghreb leasing Algérie (MLA), Arab leasing corporation (ALC), Sofinance ainsi que quelques banques étrangères. En tout et pour tout, l’activité de leasing en Algérie pèse à peine 10% des financements bancaires, selon les chiffres de l’ABEF repris par l’APS.Mode de financement avantageux pour les PME, le leasing ou crédit-bail qui, en termes plus simples, consiste en des opérations financières de location-vente d’équipements, offre notamment la possibilité de financer des investissements d’entreprises sans recourir à une forte mobilisation de fonds.
Aussi, en œuvrant à booster ce type de financement, le gouvernement tente surtout de contourner les entraves parfois insurmontables qui caractérisent l’accès aux ressources bancaires à moyen et long terme, notamment pour les PME.
Reste que ce mode de financement, tout comme les démarches visant à mettre à profit la Bourse d’Alger pour participer au financement de l’investissement, risque de ne pas susciter grand intérêt tant les sphères bancaire et économique locales peinent à intégrer de nouveaux usages.

 
Akli Rezouali

mercredi 27 avril 2011



Le groupe Algérien ETRHB Haddad va s’associer avec les Espagnols du FCC Construction pour la réalisation d’une zone d’extension et de site touristique (ZEST) dans la station balnéaire de Azeffoun, 70 km au nord- est de la wilaya de Tizi Ouzou a appris Algérie Plus de sources proches de ce groupement.
En effet le projet en question qui s’étalera sur une superficie de plus de 25 ha dont 17 ha sont aménageables , va consister en la réalisation de bungalows, d’hôtels, d’appartements et autres structures nécessaires aux estivants . Ce projet vient d’être confié au groupement précité par la commission nationale des marchés après le feu de l’agence nationale du développement du tourisme (ANDT).


Ce dossier d’investissement a été déjà introduit depuis plusieurs années par l’ETRHB Haddad en solo avant qu’il ne s’associe avec cette entreprise Espagnole. Pour rappel, ces deux entreprises  ont déjà contracté ensemble le marché de construction du nouveau stade de 50 000 places de Tizi ouzou.


Accélération des travaux et relogement de 600 familles

Le plan permanent de la sauvegarde de la Casbah d’Alger en bonne voie


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Wafia Sifouane 
C’est dans le cadre de l’application du plan permanant de sauvegarde de la Casbah d’Alger que 600 familles se verront prochainement relogées, a annoncé le wali d’Alger, Kebir Addou, lors de la tenue des travaux de la session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger, lundi dernier. «615 familles recensées vivent dans des habitations précaires à la Casbah, dont 600 seront relogées, alors que les 15 autres ont été éliminées du programme de relogement car ayant déjà bénéficié de logements avec d’autres formules», a affirmé M. Addou, en soulignant que «ces mesures ont été prises afin d’éviter de faire de la Casbah une zone de transit», surtout si l’on prend en considération que, depuis le temps, plus de 1 300 familles des bidonvilles de la Casbah ont été relogées.  Rappelons que les travaux d’urgence dont bénéficie la cité ont été lancés en 2008, consacrant une enveloppe budgétaire de 908 000 000 DA aux études et travaux réalisés dont la rénovation de cinq palais et certaines bâtisses. Les travaux d’urgence qui touchent aujourd’hui à leur fin concernent les opérations de soutènement interne et externe des bâtisses, la réparation des fuites d’eau, l’assainissement des puits, la collecte des déchets et la sécurisation des réseaux électriques. Pour les besoins de cette opération, dix-sept bureaux d’études ont été impliqués pour la prise en charge des bâtisses, ainsi que deux autres pour les sites archéologiques et les palais. Plus de 150 entreprises sont impliquées dans le projet.Pour sa part, le président de la commission de la culture, du tourisme, de l’artisanat et de la préservation des sites historiques, M. Mohamed Tahar Delmi a estimé nécessaire d’être à l’écoute des préoccupations des associations représentant les habitants de la Casbah, notamment sur la situation de cette cité et les propositions avancées dans l’élaboration du plan permanent de sauvegarde de la Casbah. Ce dernier a également souligné que «plusieurs secteurs ne disposaient pas de suffisamment de données relatives à l’élaboration d’un plan permanent de sauvegarde de la Casbah en raison du manque de coordination en matière d’échange de données», affirme M. Delmi.Quant aux experts, ils ont affirmé que le projet de plan de sauvegarde de la Casbah «est détaillé et complet et se caractérise par un traitement scientifique conforme aux normes internationales en vigueur». Concernant les associations, le plan en question répond aux préoccupations des habitants de la Casbah qui le soutiennent et appellent à sa mise en œuvre dans les plus brefs délais, notamment après l’engagement des autorités publiques de financer le plan d’urgence dans ses deux premières phases. Une proposition soutenue par les députés de l’APN qui ont appelé, lors de cette session, à «accélérer sa mise en œuvre, d’autant que la volonté politique y est, ainsi que les moyens financiers et les compétences». S’ajoute à cela une autre proposition, celle «d’élaborer un budget spécial Casbah et à définir une autorité de décision et une force d’exécution, tout en définissant des délais d’application».Constitué de trois phases, le plan permanent de sauvegarde de la Casbah a été réalisé à l’issue de trois années d’études et soumis récemment au gouvernement pour approbation. Le projet est estimé à 56 milliards de dinars. Après le lancement de la première phase qui regroupe une série de travaux d’urgence, la seconde a trait à l’analyse historique et topographique du projet, alors que la troisième est relative à la mise en place des cadres définitifs du plan. Mis à part les habitations, 2 110 locaux commerciaux, y sont recensés, dont le tiers est fermé. Un local sur cinq est destiné aux prestations diverses, alors qu’un sur sept seulement est destiné à l’artisanat, prévoit le plan. Il aura aussi pour mission d’instaurer des mesures efficaces pour assurer la collecte et une gestion optimale des déchets ménagers, l’approvisionnement en eau potable et l’évacuation des eaux usées. Pour conclure, le projet prévoit aussi la re-exploitation des anciens puits et la restauration des toitures des bâtisses pour empêcher les infiltrations des eaux. 

Bilan du premier trimestre 2011

L’excédent commercial en hausse de plus de 25%


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Amirouche Yazid
L’excédent commercial de l’Algérie est en hausse de plus de 25% au premier trimestre 2011, selon un rapport établi par le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Le rapport du Cnis indique que la balance commerciale a réalisé 4,24 milliards de dollars en 2011 contre 3,37 milliards de dollars à la même période en 2010. Les exportations des trois premiers mois de l’année en cours sont estimées à 14, 99 milliards de dollars, alors que celles du premier trimestre 2010 ont été de l’ordre de 13,15 milliards de dollars. Concernant les importations, «elles se sont établies à 10,75 milliards de dollars contre 9,78 milliards de dollars, enregistrant une hausse de 9,94%», selon ledit rapport. La hausse de l’excédent commercial enregistré est visiblement générée par la hausse de près de 13,30% des exportations des hydrocarbures grâce notamment à la bonne tenue à la hausse des prix du pétrole, qui ont atteint en moyenne plus de 105 dollars le baril au cours de cette période.  La tendance haussière et «rythmée» des exportations s’est répercutée sur le taux de couverture des importations par les exportations, qui est passé de 134% durant les trois premiers mois 2010 à 139% à la même période en 2011. Il faut souligner, à cet effet, que les hydrocarbures ont représenté l’essentiel des exportations algériennes avec une part de 96,68% du volume global des expéditions, soit 14,49 mds de dollars durant le premier trimestre 2011, contre 12,79 milliards de dollars à la même période de l’année écoulée, soit une évolution de 13,29%, précise le centre. La même source indique que les exportations hors hydrocarbures, avec un volume global de 3,3%, c’est-à-dire l’équivalent de
497 millions, ont enregistré une hausse de 38% comparativement à la même période de l’exercice écoulé. Il est, par ailleurs, relevé que «les principaux produits hors hydrocarbures exportés, qui ont participé à cette hausse, sont constitués du groupe «demi-produits» avec 402 millions de dollars (+ 66,12%). Pour ce qui est des exportations des autres groupes, «elles ont connu  des baisses relativement importantes». Dans le détail, il s’agit des produits bruts avec 40 millions de dollars (-29,82%), des biens de consommation non alimentaires avec 3 millions de dollars (57,14%), et les biens alimentaires avec 47 millions de dollars (-4,08%). Au registre des importations, deux groupes de produits ont enregistré des baisses. Les produits touchés sont les énergies et lubrifiants, qui se sont établis à 143 millions de dollars (-37,28%), et les demi-produits avec 2,32 milliards de dollars (- 9,19%). Toujours dans le volet  importation, le Cnis a noté une  hausse pour les groupes «alimentation» qui a totalisé 2,22 milliards de dollars (+41,04%), celui des «biens d’équipements agricoles» avec 104 millions de dollars (+44,44%), les biens de consommation non alimentaires avec
1,59 milliard de dollars (+27,66%) et les «produits bruts» avec 415 millions de dollars (+25,76%).  Le rapport trimestriel du Cnis fait savoir aussi que «les importations ont été financées durant les trois premiers mois de 2011, essentiellement par cash à raison de
47,64% du volume global (5,12 mds de dollars), malgré une baisse de 9,87% par rapport à la même période 2010 et par les lignes de crédit qui ont financé 40,91% (4,39 mds de dollars) des achats à l’étranger, en hausse de 43,85%». En matière de partenaire, le
rapport indique que les cinq principaux clients de l’Algérie sont les Etats-Unis (3,43 mds), l’Italie (1,82 md), l’Espagne (1,54 mds), le Canada (1,30 md) et la France (1,29 md).  Au classement des fournisseurs, la France occupe toujours la première place avec 1,62 md de dollars, suivie de l’Italie (1,28 md), la Chine (927 millions), l’Espagne (726 millions) et l’Allemagne (600 millions). En matière d’échanges avec les blocs économiques régionaux, les pays de l’UE sont toujours en tête avec 53,37% des importations et
47,28% des exportations. Les importations en provenance de l’UE ont enregistré une hausse de 6,12%, passant de 5,41 mds de dollars  à 5,74 mds de dollars, alors que les exportations de l’Algérie vers ces pays ont augmenté de 818 millions de dollars (+13,05%).Le volume des échanges avec les pays de la Zone arabe de libre-échange (Zale) a connu une augmentation de 63,7%, passant de 375 millions à 614 millions de dollars. 


Des professionnels de la comptabilité au forum d’El Moudjahid :

«La nouvelle loi est profitable à l’économie nationale»




Smaïl Boughazi 
La nouvelle loi 10-01 du 29 juin 2010, qui encadre les professions de la comptabilité, apporte plusieurs avantages, notamment en termes de formation et d’encadrement des experts comptables, comptables agréés et commissaires aux comptes. C’est ce qu’ont affirmé, hier, plusieurs commissaires aux comptes qui intervenaient au forum d’El Moudjahid dans le cadre d’une table ronde sur la réforme de la profession. Cette loi, qui permettra aussi aux pouvoirs publics de superviser la profession, va consacrer la justice fiscale et permettra au Trésor public d’économiser près de 4 milliards de dollars, selon les intervenants. Pour le volet formation, les commissaires aux comptes ont expliqué tour à tour les bienfaits des dispositions contenues dans le texte, particulièrement la responsabilisation des commissaires aux comptes et la réalisation d’un institut supérieur de la comptabilité au profit des stagiaires. Les locaux qui vont abriter cet institut sont déjà connus et le programme pédagogique est prêt, a annoncé Djamel Djerrad, qui précisera qu’un concours national sera organisé au mois de septembre prochain et une première promotion de 300 stagiaires sera formée à Alger. Cette formation sera complétée par des stages pratiques de deux ans chez les professionnels, conformément à la loi, précise encore Djerrad. Interrogés sur les réserves émises par des professionnels, notamment quant à certaines dispositions qui remettent en cause, selon eux, l’indépendance de la profession, les invités du forum ont mis l’accent sur cette nécessité de supervision par les pouvoirs publics, notamment pour ce qui a trait à l’acheminement et à la délivrance des agréments. «En France, soutient M. Djerrad, le représentant de l’Etat dans le conseil a même le droit de veto.» Ils ont également indiqué que l’absence des représentants de l’Etat dans le Conseil national depuis 1991 a été la raison principale de l’absence du Conseil dans les organismes internationaux, en sus des difficultés financières que connaît l’ordre. Globalement, les commissaires aux comptes ont tenu à souligner l’importance des réaménagements opérés dans la nouvelle loi qui ne feront que «pousser les professionnels à se développer et se mettre à niveau» et, par ailleurs, contribueront au «respect des lois par les entreprises». En un mot, ils jugent qu’elle est «profitable à l’économie nationale». Enfin, on signale que des sessions d’examens seront organisées prochainement pour les stagiaires qui attendent encore leurs attestations depuis 2002. 

Benmeradi à l’ouverture du Salon inversé de la sous-traitance :

«Pas de changement dans les règles d’investissement pour le moment»


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Samira Imadalou
«Rien ne changera dans les règles de l’investissement.» C’est ce qu’a indiqué hier le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, dans un point de presse en marge de l’ouverture du premier Salon national inversé de la sous-traitance (Sanist) qui se poursuivra jusqu’au 28 avril. En d’autres termes, le gouvernement s’attelle à améliorer le climat d’affaires en Algérie sans modifier les règles générales, notamment le 49-51%.M. Benmeradi l’a bien souligné en revenant sur ses déclarations à Paris.  «J’avais parlé du climat d’investissement dans les règles juridiques où rien n’est annoncé. La seule chose qui est annoncée aujourd’hui, c’est de travailler pour améliorer les règlements de fonctionnement. Mais dans les règles générales qui régissent l’investissement, rien n’est annoncé pour le moment», a-t-il précisé. Le ministre, qui a qualifié la visite effectuée la semaine dernière à Paris de «positive» et de «très bénéfique», a noté que les partenaires français ont «admis les règles de l’investissement en Algérie. La convergence entre les deux parties sur la nécessité de bâtir un partenariat solide est acquise». «Ma récente visite à Paris s’inscrit dans le cadre du dossier économique algéro-français. Nous étions partis sur un ensemble de dossiers qui avaient connu un certain nombre de contraintes. Nous les avons évaluées, mais en plus nous sommes en train d’essayer de bâtir un partenariat avec les entreprises françaises», a relevé M. Benmeradi. Parmi les dossiers traités, il y a le projet Renault sur lequel les discussions avancent. «C’est un dossier très lourd», a-t-il noté, rappelant que trois points sont pris en considération. Il s’agit des aspects commercial, économique et technologique. Pour chaque point, un groupe de travail se charge de faire des propositions :  «L’aspect économique, par exemple, porte sur les facilitations et les encouragements que l’Etat algérien peut donner. Nous sommes en train d’étudier tout cela point par point pour que le projet soit viable.»Concernant le salon, qui s’inscrit dans le cadre de la politique des pouvoirs publics consistant à diversifier la production nationale, le ministre a affirmé que l’Etat continuera à soutenir les sous-traitants pour développer un tissu industriel national performant. «Notre objectif est de mettre un lien direct entre les receveurs d’ordres et les donneurs d’ordres afin de participer à une meilleure intégration de l’industrie nationale», a-t-il expliqué avant de rappeler les mesures prises par le gouvernement pour améliorer la compétitivité des entreprises de sous-traitance. Il a cité, entre autres, l’augmentation de la préférence nationale dans l’octroi des marchés publics à 25% et la mise en place de mécanismes permettant d’obtenir des projets sous forme de gré à gré. Les autres accompagnements se traduisent à travers des aides financières et l’appui à la certification et la normalisation.«Les chiffres avancés çà et là démontrent que nous importons pour 3 milliards d’euros de pièces détachées chaque année. Le groupe Sonatrach reconnaît lui-même que moins de 1% de ses équipements sont fournis par la sous-traitance nationale», a-t-il donné comme illustration. 


Ouverture du salon international du deux-roues : Sur fond de prévention routière



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Le 4e Salon international du deux-roues (cycles et motocycles) a ouvert hier, ses portes au pavillon G du palais des Expositions des Pins Maritimes, sans toutefois attirer grand monde. Il a été inauguré par M. Rachid Fezouine, président de la Fédération algérienne de cyclisme, en présence de M. Sid Ali Lebib, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports et de M. Ahmed Kebaïli, le doyen des cyclistes, qui avait pris part à la première édition du Tour d’Algérie, organisée en 1949.
Mis à part la présence remarquable des agents de la Protection civile, ceux de la Gendarmerie, de la Sûreté nationale et des Douanes à côté de l’association El Baraka, représentée par sa présidente, Mme Flora, dans tous les stands afin de sensibiliser le public en matière de prévention routière et sur les dangers de la route, l’événement n’a suscité que peu d’intérêt pour un Salon d’envergure internationale. Le nombre d’exposants y est très limité. Ils sont seulement une vingtaine, représentant les différents constructeurs de la moto, du scooter et du cycle.Pour le directeur du salon, Rabah Ouchaoua, l’objectif majeur de cette édition «est de regrouper dans un même espace ceux qui activent dans les cycles et motocycles, et le visiteur pourra admirer les petits engins, dans un espace convivial, exposés par les représentants des marques les plus prestigieuses». 
Le représentant de la Protection civile, le lieutenant Saïdj, a insisté sur les moyens matériels mis à la disposition de ce corps pour une meilleure intervention. Des gros motocycles, dotés d’appareils d’extinction et de boîtes à pharmacie, sont utilisés pour des intervention rapides au moment des grand bouchons sur les routes. « La Protection civile nationale est présente à ce Salon pour faire de la prévention, essayer de rendre les personnes, surtout les jeunes, conscientess des dangers de la route ». De son côté, la présidente de l’association nationale de soutien aux personnes handicapées, Mme Flora Boubergout a appelé les pouvoirs publics à la mise en place des pistes cyclables pour les usagers de la moto. «Notre rôle principal consiste à sensibiliser les jeunes quant aux conséquences néfastes de la moto si on n’applique pas les moyens de sécurité», tout en ajoutant que «les disciplines sportives comme le cyclisme ou les sports mécaniques doivent être pratiquées dans des lieux sécurisés». Mme Flora a indiqué que les visiteurs pourront admirer les petits engins, dans un espace convivial, exposés par les représentants des marques les plus prestigieuses. « Mais derrière tous ça, a-t-elle souligné, il y a le danger du handicap si on ne respecte pas les normes de sécurité requises dans ce domaine ». M. Meklati, DG du MMDI et le représentant officiel de Peugeot Scooters, a indiqué que son entreprise, qui a été montée en mars 2010, est présente dans cinq wilayas. «La culture de ces petits engins n’est pas encore ancrée véritablement chez les Algériens », a-t-il estimé. Il indique qu’en 2010, il a réussi «quand même » à vendre 153 unités. 
Autre chose à relever : la production locale est totalement absente. «Nous n’avons pas de production locale dans ce domaine», dit l’un des organisateurs. Les produits proposés sont, en majorité, asiatiques. Certains parmi les exposants réalisent le montage mais pas grand-chose, selon leurs propres dires. Et les prix restent encore élevés !